. (Photo by DeAgostini/Getty Images)

Un patch collé sur la gorge qui pourrait remplacer les cordes vocales

Ce patch n’est pour l’heure susceptible de ne reproduire que des phrases qui ont déjà été enregistrées dans sa mémoire.

Un petit patch autocollant, simplement placé sur la gorge, parvient à produire certains mots à la place des cordes vocales, selon une étude parue mardi, une innovation qui reste toutefois encore loin de pouvoir concrètement résoudre des troubles de la parole.

Ce patch, un petit carré de quelques centimètres de côté, « détecte certains mouvements musculaires (qui) sont ensuite convertis en signaux électriques et traités par un algorithme (…) capable de reconnaître des mots et de les traduire en langage », a détaillé un communiqué de la revue Nature Communications où est publiée cette étude.

Ce dispositif, qui utilise l’intelligence artificielle, se base sur les mouvements des muscles du larynx mais pas sur les cordes vocales. Il est donc susceptible de parvenir un jour à les remplacer en partie. L’intérêt serait principalement de disposer d’un patch très simple à appliquer, sans nécessiter de chirurgie, afin de permettre à certains patients handicapés de retrouver l’usage du langage.

Toutefois, les chercheurs préviennent qu’il faudra encore des années avant qu’un tel dispositif puisse éventuellement aider des patients dans la vie réelle. Il n’a été, pour l’heure, testé que sur huit personnes et celles-ci n’avaient pas de problème de langage.  Surtout, le patch n’est pour l’heure susceptible de ne reproduire que des phrases qui ont déjà été enregistrées dans sa mémoire.

Dans le cadre de l’étude, il s’agissait de phrases comme « Joyeux Noël » ou « Je t’aime ». Cette contrainte « limite les applications de notre dispositif », a reconnu auprès de l’AFP Ziyuan Che, chercheur à l’université de Californie à Los Angeles (UCLA) et principal auteur de l’étude. Mais celle-ci, dans le cadre de laquelle le dispositif a reconnu ce que voulaient dire les personnes dans 95% des cas, est prometteuse, assure le chercheur.

Selon lui, des algorithmes plus élaborés pourraient un jour permettre au patch de produire des phrases « sans la nécessité de pré-enregistrer les signaux vocaux ».

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