
Un nouveau scan pour éviter des opérations aux patients atteints d’une tumeur à la tête
Les patients atteints d’une tumeur au nez, à la gorge ou aux oreilles pourraient être moins souvent opérés à l’avenir, grâce à l’utilisation du PET Scan, ressort-il d’une étude belgo-néerlandaise, à laquelle a collaboré l’hôpital universitaire d’Anvers (UZA).
Le cancer de la tête est habituellement causé par le tabac ou l’alcool, mais aussi par la forme humaine du papillomavirus (HPV). En cas d’extension aux ganglions lymphatiques, le recours à la chimiothérapie ou aux radiations est fréquent.
Chez un cinquième des patients, une opération est même nécessaire. Les ganglions sont alors prélevés dans le cou. Le risque de connaître des problèmes de santé permanents est important.
Jusqu’à présent, les scanners conventionnels pouvaient difficilement prévoir la réaction des patients aux rayons et la nécessité ou non d’une opération. Dans ces cas-là, le patient était opéré afin d’éviter le développement des métastases.
Des chercheurs belges et néerlandais ont mené une étude baptisée ‘ECLYPS’. Ils ont utilisé l’examen isotopique PET Scan (Tomographie par Émission de Positrons ou TEP en français). Le patient reçoit un liquide actif à faible dose. Celui-ci illumine toutes les tumeurs sous un scanner. « Si une analyse par PET Scan ne révèle aucun reste de la maladie trois mois après l’irradiation, il y a 92% de chances que la maladie soit efficacement surmontée. Un traitement chirurgical supplémentaire peut donc être abandonné », explique le Pr Sigrid Stroobants, de l’UZA. Pour les 8% restants, une nouvel examen de contrôle est prévu un an plus tard.
« Dans 80% des cas, les patients peuvent donc éviter l’opération et les risques d’effets secondaires consécutifs à celle-ci, sans diminuer les chances de guérison », estime la chercheuse. Dans le groupe de patients étudiés, il est apparu que seuls 6,4% d’entre eux avaient subi une opération inutile. Ces résultats ont été publiés dans la revue scientifique Journal of Clinical Oncology. Les chercheurs veulent à présent vérifier si ce nouveau dispositif peut permettre de faire des économies.