« Totalement inacceptable »: l’Absym rejette en bloc la vaccination contre la grippe par les pharmaciens

L’Association belge des syndicats médicaux (Absym) estime « totalement inacceptable » d’étendre le droit de vaccination des pharmaciens aux sérums contre la grippe.

L’Association belge des syndicats médicaux (Absym) et le Cartel, déjà farouchement opposés à la vaccination contre le Covid-19 par les pharmaciens en pleine pandémie, estiment mardi « inacceptable » le nouveau projet de loi porté par le ministre fédéral de la Santé visant à étendre le droit de vaccination des pharmaciens aux sérums contre la grippe saisonnière. Les syndicats médicaux préviennent qu’ils s’y opposeront « par tous les moyens ».

Aux yeux de l’Absym et du Cartel (qui regroupe le GBO, l’ASGB et Modes), cette extension du droit de vaccination pour les pharmaciens est « totalement inacceptable » et « dévalorise le travail de qualité des médecins généralistes », alors que la vaccination ne peut normalement être effectuée que par des médecins ou des infirmières.

Les syndicats rappellent qu’en 2021, les pharmaciens avaient déjà été habilités à administrer le vaccin contre le Covid-19. « Cette modification de loi, présentée comme une mesure d’urgence temporaire pendant la durée de l’épidémie, est toujours contestée au niveau juridique par l’ABSyM. Bien que l’état d’urgence ait été levé en mars 2023, les pharmaciens peuvent continuer à vacciner contre le Covid », fustigent l’Absym et le Cartel dans un communiqué commun.

Le projet de loi du ministre Vandenbroucke veut autoriser les pharmaciens à inoculer le vaccin contre la grippe lors de la prochaine saison de vaccination, soit du 1er octobre au 31 décembre. La mesure pourrait toutefois être prolongée.

Les syndicats dénoncent un projet de loi élaboré « sans aucune concertation avec les syndicats médicaux » allant « à l’encontre de tous les accords » et qui constitue un « nouveau coup de massue pour le généraliste qui travaille d’arrache-pied ». Les représentants des médecins avertissent d’ores et déjà qu’ils utiliseront « tous les moyens pour contester ce projet de loi » au sein de la Commission nationale médico-mutualiste, où ils détiennent 10 sièges sur 12.

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