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Soins dentaires : comment être bien remboursé? 

Les frais liés aux soins dentaires peuvent très vite grimper. Heureusement, il est possible d’alléger la facture. Voici comment.

Selon les chiffres du Centre fédéral d’expertise en soins de santé (KCE), seul un Belge sur deux se rend régulièrement chez le dentiste. L’une des raisons serait financière. La part du coût de l’intervention à charge des patients pour les dépenses en soins dentaires est effectivement élevée en Belgique : 57% contre 25% en Allemagne ou encore, 22% aux Pays-Bas.

En Belgique, il est possible d’obtenir le remboursement d’une consultation, d’un examen buccal annuel ou encore d’un détartrage chez un dentiste conventionné. Ce remboursement s’élève à minimum 75% du montant de la prestation. Deux conditions pour en bénéficier: travailler et/ou résider en Belgique et être inscrit dans une mutualité. Pour les personnes âgées de moins de 18 ans ainsi que les bénéficiaires de l’intervention majorée (BIM), l’assurance obligatoire octroie un remboursement dans son intégralité. 

Pour les autres, la règle de la continuité s’applique et permet d’obtenir une meilleure indemnisation. Si aucun soin dentaire n’a été remboursé au cours de l’année précédente, cette règle permet de diminuer de moitié le remboursement du détartrage. Les patients qui se rendent régulièrement chez le dentiste seront donc mieux remboursés que ceux qui ne le font pas.  

Les mutualités belges proposent, en plus de l’assurance obligatoire, des assurances optionnelles telles que l’assurance dentaire qui offre une protection supplémentaire pour certaines interventions.  Il est préférable de choisir une mutualité en fonction de ses besoins et de son profil. 

Répertoire des conventionnés

Pour avoir la garantie de ne payer que les tarifs officiels et donc, sans suppléments, il est préférable de se rendre chez un dentiste conventionné. L’INAMI met d’ailleurs à disposition un moteur de recherche qui permet de savoir si un praticien est conventionné ou non.  

Si le taux de rejet de l’accord national dento-mutualiste (qui fixe, entre autres, les tarifs que les dentistes conventionnés peuvent appliquer) est faible en Wallonie et à Bruxelles, ce n’est pas le cas en Flandre. Selon Michel Devriese, porte-parole de la commission professionnelle de la Société de médecine dentaire, en Flandre, l’accord est rejeté à 46,74% contre 33,86% à Bruxelles et 30,31% en Wallonie. Il explique ce phénomène par une différence de proportion des patients fragilisés : « Les patients fragilisés en Flandre représentent 15,6% de la population, en Wallonie, c’est 21,2% et à Bruxelles, 31,6%. Les patients fragilisés sont donc moins nombreux en Flandre. La population flamande éprouve moins de difficultés à payer ses soins médicaux ». 

La fréquence des visites chez le dentiste peut également avoir un impact sur le coût des soins. Plus régulièrement le patient se rendra chez le dentiste, moins il aura des problèmes dentaires graves. La prévention est, en effet, la meilleure solution pour éviter un traitement dentaire trop lourd. Dans la plupart des cas, cela évite de devoir recourir à une intervention coûteuse.  

Laura Droesbeke

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