Régime sans gluten, plus de mal que de bien?
Un régime sans gluten, pour une personne n’y étant pas allergique, pourrait avoir plus d’effets négatifs que positifs sur la santé, révèle une étude.
La consommation mondiale de produits sans gluten a considérablement augmenté, et ce même chez les personnes qui n’y sont pas allergiques, mais plutôt par mode, régime ou idéologie. Certains la considèrent en effet comme « plus saine », mais faut-il en consommer pour autant ? Pas selon des experts américains en nutrition et en médecine. Selon leur étude, relayée par The Independent, éviter de consommer du blé, de l’orge et du seigle en pensant qu’un régime sans gluten est bénéfique pour la santé peut faire plus de mal que de bien.
Cette étude ne concerne pas les personnes atteintes de la maladie coeliaque, cette maladie auto-immune provoquée par l’intolérance au gluten. Chez ces personnes, le gluten déclenche une réaction intestinale qui empêche l’absorption de nutriments, provoquant des symptômes douloureux tels que les ballonnements, la diarrhée ou la nausée. Les symptômes peuvent être de légers à graves, et doivent être traités par un régime sans gluten à vie. La maladie touche environ 1% de la population.
Gluten et céréales complètes
Pour les scientifiques issus de plusieurs institutions, dont Harvard et Columbia, les régimes sans gluten « ne devraient pas être recommandés » aux personnes en bonne santé qui voudraient, par exemple, se prémunir des maladies cardiaques. Les chercheurs ont analysé les données de plus de 100.000 personnes sans antécédents de maladie coronarienne. Les sujets ont également dû remplir un questionnaire alimentaire annuel.
Après avoir ajusté les résultats en fonction des facteurs pouvant l’influencer, ils ont conclu qu’il n’y avait pas d’association significative entre l’apport estimé en gluten et le risque de développer une maladie cardiaque. De plus, les participants qui mangeaient plus de gluten consommaient davantage de céréales complètes. Or, « l’apport en céréales complètes se trouve être inversement proportionné au risque de maladie coronarienne et à la mortalité cardiovasculaire« , écrivent les chercheurs.
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