Que faire en cas de piqûres de guêpes ?
Une piqûre de guêpe est douloureuse. Dans certains cas, l’issue peut même être fatale. Voici les bons gestes à avoir en cas de piqûre, selon les conseils du centre Antipoisons.
Contrairement aux abeilles, les guêpes piquent sans laisser leur dard dans la peau de leur victime. Une même guêpe peut donc piquer à plusieurs reprises. En termes de symptômes, trois réactions peuvent survenir : une réaction locale, une réaction toxique et une réaction allergique. « L’inoculation de venin est intradermique, c’est-à-dire dans le tissu conjonctif dense de la peau« , précise le centre sur son site. La diffusion du venin dans les muqueuses et l’oeil est plus rapide et entraîne un gonflement plus important.
La réaction locale
La piqûre est douloureuse et s’accompagne de gonflement et d’une rougeur locale. « Cette réaction disparaît en général en quelques heures « , indique le centre Antipoisons. La réaction dépend de l’endroit où se situe la piqûre. Ainsi, au niveau du visage (paupières, aile du nez, oreilles, lèvres) et du cou, le gonflement peut être plus important. Attention, une piqûre dans la bouche ou dans la gorge peut gonfler au point d’entraîner des difficultés respiratoires avec un risque d’étouffement. Dans pareil cas, le centre recommande de consulter un médecin ou de se rendre aux urgences d’un hôpital. Pour parer au plus urgent, le centre Antipoisons recommande également de donner un glaçon à sucer à la personne qui a été piquée.
En cas de piqûre à la main, il est préférable d’enlever les bagues afin de ne pas gêner la circulation du sang en cas de gonflement.
Suite à une piqûre, il s’agit de désinfecter la zone avec de l’eau et du savon avant d’appliquer une solution antiseptique. En cas de douleurs intenses, le centre Antipoisons recommande de prendre « un antidouleur par voie orale « . Enfin, il préconise de vérifier si la personne piquée en en ordre de vaccination contre le tétanos.
Selon le centre, « certains auteurs recommandent d’approcher de la zone piquée une source de chaleur – sèche-cheveux, eau la plus chaude possible – puis une source de froid – glace. Cela permettrait de diminuer la douleur et le gonflement. «
Si la réaction locale s’aggrave dans les jours qui suivent la piqûre, il faut alors consulter un médecin. Il en va de même si des « signes généraux d’infection » se développent tels que de la fièvre et des frissons.
La réaction toxique
Plus on est piqué, plus la réaction au venin sera intense, car la quantité de venin injectée sera plus importante. Des symptômes généraux s’ajoutent aux réactions locales tels que vomissements, diarrhée, maux de tête, chute de tension, plus rarement convulsions et perte de connaissance. « Chez un adulte, une surveillance en milieu hospitalier est conseillée si la victime présente plus de 20 piqûres« , recommande le centre.
La réaction allergique
Une seule piqûre suffit à déclencher une allergie. Elle ne dépend pas de la dose de venin injectée. Dans pareil cas, on peut observer une crise d’urticaire généralisée – rougeur, démangeaisons et gonflement important. Au niveau des voies respiratoires, on peut observer un oedème de la langue, un oedème de l’épiglotte et du larynx, des bronchospasmes qui s’accompagnent d’une sensation d’oppression thoracique, d’angoisse et de cyanose – une coloration bleutée de la peau. Des chutes de tension et chocs cardiaques peuvent également se produire. On peut observer nausées, vomissements et diarrhée. Enfin, la personne peut être prise de vertige et de perte de connaissance. « L’obstruction des voies respiratoires et le choc cardiovasculaire peuvent entraîner la mort de la victime.« , averti le centre Antipoisons.
Dans le cas d’une réaction allergique, le centre recommande d’appeler « le 100 ou le 112 pour un transport d’urgence à l’hôpital « . En précisant que l’allergie se manifeste « par une éruption cutanée avec de fortes démangeaisons, un gonflement du visage, des vertiges, de la pâleur, des difficultés respiratoires, une sensation d’étouffement. «
En attendant, les secours, le centre préconise de coucher la victime et de lui surélever les jambes.
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Clara Veszely
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