Pourquoi les indépendants sont plus souvent malades de longue durée: «Les risques s’accumulent»
Lorsqu’un indépendant tombe malade, son incapacité est souvent plus longue que la moyenne.
Quand des indépendants tombent malades, ils sont souvent contraints de rester plus longtemps à la maison qu’un employé, ressort-il d’une nouvelle étude de l’Inami et l’Agence Intermutualiste (AIM). Ces organismes ont couplé leurs données de santé avec les informations relatives aux utilisations des soins de santé pour en savoir plus sur les facteurs de risques susceptibles de prolonger l’incapacité de travail. L’étude est relayée dans De Tijd et La Dernière Heure.
« Les indépendants malades attendent plus longtemps avant de rester à la maison. Dès lors, les risques s’accumulent« , explique le CEO des Mutualités Libres, Xavier Brenez, dans De Tijd. « Ce comportement qui consiste à retarder (le congé maladie, NDLR) a des conséquences graves. Une fois qu’ils décrochent du travail, à peine un tiers de ces indépendants est de nouveau en état de retravailler dans l’année. »
Près de trois quarts (73%) des indépendants en incapacité de travail depuis plus de six mois en raison de troubles psychosociaux prolongent cette incapacité au-delà d’un an. Soit 11 points de pourcentage au-dessus de la moyenne. Cependant, les indépendants qui sont en invalidité depuis plus d’un an en raison de troubles psychosociaux sont moins nombreux que le reste des travailleurs. En 2022, il s’agissait de 8.000 indépendants contre 177.000 employés.