Que pensent les médecins de la politique de Frank Vandenbroucke?
La majorité des médecins n’est pas satisfaire de la politique menée par le ministre de la Santé publique Frank Vandenbroucke (Vooruit), ressort-il d’un sondage mené par le Journal du Médecin. Ceux-ci donnent au vice-Premier une note de 3,9 sur 10. « Le ministre pourra toujours se consoler en se disant que sa prédécesseure (Maggie De Block, ndlr) n’avait récolté qu’un maigre 3,2 sur 10 en décembre 2016 », ironise le journal dans son édition publiée jeudi.
Le sondage a été mené du 12 au 23 janvier auprès de 1.600 médecins et aborde plusieurs thématiques. Au total, 57% des sondés ne donnent pas la moyenne à Frank Vandenbroucke. Mais un médecin sur quatre lui attribue à l’inverse 7 sur 10 ou plus. « Les résultats sont donc très contrastés entre les médecins extrêmement mécontents de la politique menée et celles et ceux qui reconnaissent au ministre du mérite », constate le Journal du médecin.
Le sondage révèle que les spécialistes sont beaucoup plus sévères avec le ministre fédéral de la Santé, avec une note moyenne de 3,4 sur 10, contre 4,3 pour les médecins généralistes. Plus d’un médecin sur deux (52%) rejoint en outre la position de l’Absym, qui avait un temps menacé de dénoncer l’accord médico-mut. L’association belge des syndicats médicaux visait l’interdiction générale des suppléments d’honoraires en soins ambulatoires pour les patients bénéficiaires d’une intervention majorée (BIM).
Un médecin sondé sur quatre estime qu’il s’agit d’une très mauvaise mesure, selon le sondage. L’accord n’a finalement pas été dénoncé. Les modalités pourront être discutées dans des groupes de travail séparés.
« Le changement n’est pas toujours facile », a réagi Frank Vandenbroucke jeudi à la Chambre, interrogé par Caroline Taquin (MR). « L’essentiel, c’est d’investir dans les soins de santé et de réformer là où c’est nécessaire. » « Une trajectoire de concertation a été définie », a-t-il ajouté. « J’attends un rapport écrit par une commission spécifique. Ce rapport sera discuté au sein de la Medicomut, qui va ensuite formuler des propositions. »