Pénurie de médecins: le nombre de numéros Inami en augmentation
Il y aura 929 numéros Inami pour les étudiants de la Fédération Wallonie-Bruxelles en 2029, soit 25 % de plus qu’en 2028.
Le conseil des ministres a approuvé les quotas fédéraux de médecins pour l’année 2029, a annoncé le ministre de la Santé, Frank Vandenbroucke, qui a mis en avant une augmentation « plus que nécessaire ». Le quota de numéros Inami passe à 1.244 pour la Communauté flamande et à 929 pour la Fédération Wallonie-Bruxelles, soit plus de 25% de plus que 2028. La décision se fonde sur l’avis de la commission fédérale de planification de l’offre médicale. Celle-ci a commandé le chiffre de 1.144 pour la Flandre et de 929 pour la Communauté française.
« Résorber la pénurie »
En ce qui concerne le quota francophone, M. Vandenbroucke a suivi l’avis de la commission. Du côté flamand, par contre, il a décidé d’augmenter de 100 médecins le quota pour 2029 recommandé par la commission « afin de résorber plus rapidement la pénurie historique de candidats médecins en Communauté flamande ». Le quota passe donc à 1.244 médecins formés en Communauté flamande qui pourront se spécialiser en tant que médecin généraliste ou dans une autre spécialisation. Cette augmentation est possible par la mise en œuvre d’un article de la loi relative à l’exercice des professions de santé qui permet une réduction accélérée du déficit historique. Ces chiffres traduisent une augmentation significative pour la deuxième année consécutive. « Cette décision est plus que nécessaire. Les médecins vieillissent et souhaitent un meilleur équilibre entre leur vie professionnelle et leur vie privée. Nous vivons tous plus longtemps, mais les maladies chroniques augmentent également. Il est donc dans l’intérêt de la santé publique, des patients et des médecins de mettre fin aux délais d’attente, voire aux refus de nouveaux patients », a expliqué le ministre.
Une fois ces quotas fédéraux fixés, il appartient aux Communautés de les traduire en quotas de départ qui tient compte d’un taux de déperdition, c’est-à-dire les étudiants qui abandonnent en cours de route. La Flandre a déjà indiqué la semaine dernière qu’elle augmenterait son quota de départ à 1.600 étudiants. Une proposition qui correspond à celle que M. Vandenbroucke avait formulée le 20 avril à la Chambre et rappelée dans une lettre au gouvernement flamand. Jeudi, dans l’opposition, les Engagés ont appelé le ministre à augmenter également les chiffres du côté francophone, car la pénurie de soignants qui y est constatée est tout aussi importante.