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Les médecins généralistes travaillent trop, selon les premiers résultats d’une enquête

Près de 3.000 médecins ont participé – dont 1146 intégralement –  à l’enquête sur l’emploi du temps des généralistes. Elle a été réalisée à la demande du ministre de la Santé publique Frank Vandenbroucke et de la Commission de planification – offre médicale du SPF Santé publique, en vue de la fixation du quota de médecins généralistes pour 2029. Le rapport a été rendu public lundi.

Les médecins généralistes sont confrontés à de nombreux défis. A la suite de l’épidémie de COVID-19, des tâches administratives supplémentaires alourdissent encore leur charge de travail. Un grand nombre de médecins généralistes partent à la retraite et il n’y a pas assez de jeunes médecins pour prendre en charge leurs patients.

Afin de redresser la barre, une enquête à grande échelle a été menée auprès des médecins généralistes pour mieux connaître leur emploi du temps et leur pratique. Le principal objectif de la vaste étude initiée par le SPF Santé publique a été d’évaluer correctement ce qu’est un équivalent temps plein pour un médecin. Avec d’autres outils existants, les résultats dévoilés lundi permettront de fixer les quotas de médecins généralistes pour 2029.

Les premières conclusions de l’étude ont révélé plusieurs tendances dont certaines sont la conséquence directe de la pandémie de COVID-19. La moitié des répondants déclarent que la semaine de travail idéale est de 38 à 40 heures, mais les heures de travail réelles sont plus élevées. Les médecins généralistes consacrent donc un quart de leur temps à d’autres tâches médicales et non médicales telles que remplir les dossiers des patients, s’occuper de l’administration financière et lire la littérature médicale.

Des disparités régionales ont été relevées. Les interactions avec les patients sont plus longues à Bruxelles et en Wallonie qu’en Flandre. Le nombre de téléconsultations a fortement augmenté en raison de la pandémie. Enfin, la structure organisationnelle des médecins généralistes évolue clairement vers la pratique de groupe. « Il est crucial que nous examinions comment améliorer durablement l’organisation de la médecine générale (…) Cela permettra, d’une part, une meilleure qualité et une plus grande accessibilité des soins et, d’autre part, davantage de satisfaction professionnelle pour les médecins », a conclu le ministre Frank Vandenbroucke.

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