Le budget des soins de santé approuvé par le conseil général de l’Inami
Le conseil général de l’Institut national d’assurance maladie invalidité (Inami) a approuvé lundi, à l’unanimité, le budget des soins de santé pour l’année prochaine, d’un montant de plus de 35 milliards d’euros. S’il bénéficie toujours d’une norme de croissance de 2,5%, celle-ci sera rabotée à 2%, uniquement pour 2024, a confirmé le ministre de la Santé publique Frank Vandenbroucke.
Un montant de 100 millions d’euros y est notamment prévu pour compenser les coûts liés à l’inflation et la hausse des prix de l’énergie des prestataires conventionnés. Vingt-cinq millions supplémentaires sont destinés spécifiquement aux kinésithérapeutes conventionnés.
Les plafonds du ticket modérateur du maximum à rembourser (Màf) ne seront pas indexés en 2023. « C’est une décision extrêmement importante pour protéger les patients », relève le ministre Vandenbroucke (Vooruit). Il estime que la mesure exceptionnelle protègera quelque 665.000 ménages de la hausse des coûts de santé, dont 450.000 avec une personne souffrant d’une maladie chronique.
Des soins dentaires plus abordables
En outre, un investissement supplémentaire de 95 millions d’euros est dégagé pour un meilleur remboursement des lunettes (via une réduction du seuil de dioptrie à 6 pour le remboursement des verres), des soins dentaires plus abordables (les soins dentaires gratuits seront possibles jusqu’à 19 ans contre 18 actuellement, la limite d’âge pour le remboursement de l’examen buccal préventif est supprimé, etc.), une réduction des coûts de transports pour les patients dans le cadre de la coopération entre les hôpitaux mais aussi pour de meilleurs soins et qualité de vie pour les personnes atteintes de cancer (remboursement du refroidissement du cuir chevelu et des mains/pieds, adaptation de la nomenclature pour la prise en charge du coût des perruques ou autres alternatives en cas de perte de cheveux, soutien aux équipes de soins pour les jeunes patients atteints de cancer).
100 millions d’euros pour les coûts liés au covid
Hors budget de l’assurance maladie, un budget de 80 millions d’euros est prévu pour compenser les coûts énergétiques des hôpitaux au premier semestre 2023. Une évaluation sera menée d’ici au 30 juin 2023 pour déterminer si, en conséquence des prix de l’énergie, des ressources supplémentaires doivent être libérées. L’objectif étant de protéger les patients, ce budget implique que les hôpitaux qui en bénéficient ne pourront pas répercuter l’augmentation des coûts de chauffage sur les patients par le biais de suppléments d’honoraires ou de suppléments de chambre plus élevés. Le montant sera attribué sur base du nombre de lits agréés.
Toujours hors budget, un montant de 100 millions d’euros est provisionné pour les coûts liés au covid.