un ruban rose contre le cancer du sein
Un niveau d'éducation élevé est associé à un risque plus élevé de développer un cancer du sein, selon l'étude. © LAURIE DIEFFEMBACQ/BELGA MAG/AFP via Getty Images

Plus votre diplôme est élevé, plus vous risquez de développer un cancer du sein et de la peau, selon une étude belge

Le risque de développer un cancer du sein ou de la peau augmente avec le niveau d’éducation, selon une enquête de la Fondation Registre du Cancer, relayée par De Standaard jeudi.

La Fondation, en collaboration avec des chercheurs de la VUB, a collecté les données de près de 7 millions de Belges. 300.000 d’entre eux avaient eu un diagnostic de cancers, soit du poumon, du cerveau, de la gorge, du côlon, du rectum, du sein ou encore d’un mélanome. Les types de cancers ont été mis en parallèle avec d’autres paramètres, comme le niveau d’éducation, la composition familiale ou encore le fait d’être propriétaire. 

Il ressort de l’analyse qu’un niveau plus faible d’éducation est lié à un risque plus élevé de cancer du poumon, du cerveau ou de la gorge. « Le développement d’un cancer a de multiples causes sous-jacentes », avance Freija Verdoodt de la Fondation du Registre du Cancer. « Une partie de l’explication ici, c’est que les groupes précaires, en moyenne, fument davantage. »

Les cancers du sein et de la peau (mélanome) sont par contre plus fréquents chez les personnes ayant un plus haut niveau de diplôme. « Nous savons que le risque de cancer du sein est plus faible chez les femmes ayant eu plusieurs enfants, et tôt », explique Mme Verdoodt. « Ça peut être une explication pour le cancer du sein: les femmes au niveau d’étude plus élevé ont tendance à avoir moins d’enfants, et aussi plus tard. » En ce qui concerne le cancer de la peau, les chercheurs pointent des « modes de vie différents au niveau des voyages et du comportement au soleil ». 

L’étude s’est également intéressée au stade auquel est détecté le cancer. Dans les groupes socio-économiques plus précaires, la tumeur est plus souvent décelée à un stade avancé. Un constat qui peut s’expliquer par l’accessibilité financière des dépistages notamment.

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