« Nous acceptons les critiques, alors que quand on nous fait un compliment, on doute toujours »
Le 1er mars, c’est la journée du compliment. Les louanges et les belles paroles sont nécessaires tous les jours, mais adresser un compliment n’est pas toujours simple. Comment s’y prendre ?
Hans Poortvliet est l' »inventeur » de la Journée internationale du compliment. « Chaque année, la Journée du compliment gagne en popularité. Probablement aussi parce que les médias y trouvent un heureux changement, deux semaines après la Saint-Valentin, une fête plus commerciale. Et oui, cela peut sembler forcé. Mais les 364 autres jours de l’année semblent être des jours de critique. J’aime à penser que c’est un rappel « .
Bien que beaucoup de gens les gèrent très mal, les compliments répondent à un besoin humain profond, déclare Poortvliet. « C’est l’une des règles de base de la psychologie : tout être humain a besoin d’être apprécié et de recevoir de l’attention, dès la naissance. Si vous hésitez à faire un compliment à quelqu’un, souvenez-vous que c’est peut-être la seule chose agréable que cette personne entendra aujourd’hui ». Aussi Hans Poortvliet propose-t-il quelques pistes.
Règle 1 : Un compliment doit être sincère. « Je l’entends très souvent », dit Poortvliet. « Et c’est vrai, bien sûr. Mais si on nous critique, on ne se demande jamais si c’est sincère. On encaisse simplement. Alors que quand on nous fait un compliment, on doute toujours. C’est pourquoi les gens n’osent parfois pas faire de compliments : ils ont peur d’être traités de fayot ou de donjuan. C’est dommage, et personnellement, je m’en fiche. Si je vois une femme – ou un homme – avec un beau manteau ou une belle voiture, je le dis simplement. Si on l’interprète différemment, tant pis. »
Poortvliet préfère formuler cette règle différemment : un compliment ne doit avoir aucune arrière-pensée. « Si votre patron dit qu’il est ravi que votre mission soit terminée si rapidement, mais qu’il ajoute qu’il s’attend à ce que la nouvelle mission soit terminée au moins aussi rapidement, ce n’est pas un compliment réussi. Il faut un signe d’appréciation sincère. Encore une fois, nous avons rarement du mal à accepter les critiques. Combien de fois entend-on les clients d’un restaurant soupirer que le service est lamentable, alors qu’on n’entend presque jamais le contraire ». Cela semble logique, mais les compliments ne doivent pas non plus être une critique cachée. Dire « que cette robe est beaucoup plus belle que celle de ta soeur » n’est pas une bonne idée.
Règle 2 : Un compliment doit être spécifique. Dire simplement que quelqu’un a bonne mine reste généralement sans effet. « Dites que cette robe bleue va si bien avec ses yeux. Ou dites que la mission a été parfaitement exécutée, conformément aux attentes du client », déclare Poortvliet. « Bien intentionnés, les compliments concrets peuvent mal tomber. Confier à un barista que son café est délicieux, c’est bien. Mais dire la même chose à un collègue qui a simplement appuyé sur un bouton, passe très mal. Mieux vaut dire à quel point vous appréciez que ce collègue aille toujours vous chercher du café ».
Et les compliments font fi des différences sociales. « Il y a une ‘règle’ que vous ne pouvez faire de compliments qu’aux personnes qui se trouvent plus bas dans la hiérarchie. Mais pourquoi la femme de ménage ne pourrait-elle pas complimenter le CEO, parce qu’il a fait un si beau discours du Nouvel An ? Tout le monde apprécie ça ».
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