Un nouveau traitement contre la malaria empêche la multiplication des cas
Un nouveau traitement contre la malaria, bloquant la transmission de parasites via les piqûres de moustique, a pour la première fois été testé sur des personnes, avec succès, a indiqué jeudi le centre médical universitaire de Radboud (Radboudumc), à Nimègue dans l’est des Pays-Bas.
La malaria constitue l’une des maladies infectieuses les plus problématiques au monde, avec plus de 240 millions de cas et près de 630.000 décès en 2020, d’après les chiffres de l’Organisation mondiale de la santé (OMS). L’Afrique est le continent le plus touché, recensant 95% des cas de paludisme et 96% des décès dus à la maladie. Les enfants de moins de cinq ans en sont les premières victimes, formant 80% de l’ensemble des décès.
Les parasites à l’origine de la maladie se transmettent d’un individu à un autre via la piqûre d’un moustique femelle de certaines espèces.
Nouvel espoir
Le nouveau traitement, un anticorps baptisé TB31F, a été découvert et développé par une équipe de recherche à Nimègue. Une seule injection suffit à empêcher la transmission des parasites et permet donc de prévenir la multiplication des cas.
Administré à des volontaires sains, le médicament a enrayé la reproduction des parasites chez l’hôte intermédiaire, soit le moustique.
« La particularité de ce traitement réside dans le fait que l’anticorps fonctionne en fait hors du corps humain », explique le microbiologiste Matthew McCall, du centre universitaire de Radboud. « Après l’injection, l’anticorps reste présent plusieurs mois dans le sang, sans agir pour autant, même chez des patients paludiques. Lorsqu’une personne infectée est piquée et que le moustique suce du sang contenant les parasites de la malaria mais aussi l’anticorps, ce dernier entre en action, empêchant les parasites de se multiplier dans le moustique. De cette manière, les parasites ne peuvent se propager davantage et l’on évite de nouveaux cas de malaria. »
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