L’hypersensibilité à la douleur souvent la cause de douleur chronique
Une équipe internationale composée de 17 experts en douleur a réalisé une nouvelle avancée dans la gestion de la douleur chronique. « Nous avons découvert que l’hypersensibilité à la douleur est souvent la cause de toutes sortes de douleurs chroniques », explique le professeur à la VUB, Jo Nijs, qui coordonne ce projet de recherche. Les scientifiques suggèrent comme solution la mise en place d’un traitement personnalisé.
La douleur chronique, qui est considérée comme la première cause d’invalidité dans le monde, est un problème majeur de santé publique. La douleur ressentie par les patients est souvent plus grande que ce que ne laissent penser leurs lésions corporelles. La cause de cette sensation de douleur exagérée est le syndrome de sensibilisation centrale.
« Lors de sensibilisation centrale, les cellules du système nerveux central, c’est-à-dire le cerveau et la moelle épinière, sont hypersensibles aux stimuli », explique le professeur Jo Nijs. « Nous savons depuis un certain temps que cela joue un rôle, mais c’est à présent établi que la sensibilisation centrale peut expliquer la douleur dans une grande variété de syndromes, allant de la douleur après un cancer aux rhumatismes et à la douleur persistante après la chirurgie », poursuit-il.
L’équipe de recherche propose dès lors comme solution la médecine de précision. A cet égard, le patient avec une sensibilisation centrale est reconnu comme un nouveau sous-groupe. En effet, les patients souffrant de sensibilisation centrale ne répondent pas bien aux traitements destinés aux articulations, aux muscles, à la chirurgie et à la thérapie manuelle.
« Ces patients tireraient plutôt avantage de médicaments à action centrale, en combinaison avec d’autres moyens de réduire la douleur – comme l’exercice, la gestion du stress ou l’amélioration d’éventuels troubles du sommeil. Une approche individuelle est le meilleur moyen d’offrir aux patients souffrant de douleur chronique une meilleure qualité de vie », conclut le professeur Nijs.
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