Les consultations médicales à distance deviennent payantes: « Un vrai plus pour les médecins et les patients »
Dès de ce 1er août, les consultations médicales à distance seront payantes. Une avancée indéniable pour le confort du médecin et du patient, selon Luc Herry, président de l’Absym (Association Belge des Syndicats Médicaux).
Dès ce lundi 1er août, les consultations médicales à distance (par téléphone ou vidéo) deviennent payantes. Une nouvelle accueillie positivement par les médecins belges. « On se bat pour cette téléconsultation depuis 2019. C’est une arme complémentaire qui nous permet de résoudre un certain nombre de problèmes de manière plus rapide et plus opérationnelle, avec moins de déplacements, pour le malade et pour le médecin », se réjouit Luc Herry, président de l’Absym.
Consultations médicales à distance: « Tout sera plus rapide »
Depuis le Covid, les médecins belges se plaignent régulièrement d’une charge de travail administrative trop lourde. Cette nouvelle avancée vers la téléconsultation est donc vue d’un bon œil par la profession. « C’est une mesure qui peut faciliter notre travail. Et nous supprimer un certain nombre d’heures supplémentaires. Tout sera plus rapide : on ne doit plus aller chercher le patient à la consultation et on n’a plus les soucis liés au retard. Ça permet plus de souplesse », positive Luc Herry.
Durant une téléconsultation, tout le procédé se réalise via le dossier informatisé du patient, exactement de la même manière que lors d’une consultation classique. « Le seul point auquel nous devons faire attention est de ne pas se faire noyer par ce genre de demandes. Il faut arriver à obtenir une bonne régulation », met en garde le président de l’Absym.
Comment le médecin détermine-t-il si l’appel du patient est considéré comme une consultation ou une simple demande ? « Remplir un simple document ou répondre à une demande d’ordonnance, cela reste de l’administratif. Une consultation sera considérée comme telle lorsqu’il y a une vraie analyse, un interrogatoire du médecin, des indications dans le dossier médical, et une réponse thérapeutique du médecin. Le dossier médical informatisé du médecin sera la preuve qu’il y a eu consultation », explique Luc Herry.
« L’assurance d’une relation thérapeutique avec le médecin »
Par ailleurs, il convient de ne pas confondre téléconsultation avec télémédecine. La seconde étant un acte médical plus avancé. « La télémédecine permet le contrôle du patient avec des techniques modernes et des appareillages qui peuvent donner des renseignements médicaux à distance. C’est un acte technique supplémentaire, qui conforte notre activité », précise Luc Herry.
Ce système doit permettre d’ancrer les consultations par téléphone comme une pratique courante, aussi bien pour le patient que pour le médecin. Il sera réévalué dans un an. Il sera alors décidé si des modifications doivent être apportées ou non. « Avec cette téléconsultation, on obtient surtout l’assurance d’une relation thérapeutique avec le médecin. C’est important pour maintenir une qualité médicale. On veut donc que le médecin et le patient se connaissent », souligne le président de l’Absym.
« En période de vacances, comme actuellement, un patient qui est à l’étranger peut appeler son médecin pour des consultations médicales. Et tout le problème peut être résolu par téléphone, dans le cas où la situation s’y prête. La décision relève de la responsabilité du médecin, évidemment. Cela ne remplace pas une consultation en présentiel. Mais c’est un plus, indéniablement. »
La fin de la gratuité pour les consultations à distance pose inévitablement la question du paiement, aussi bien pour le patient que pour le médecin. « Le paiement peut se réaliser par tiers payant, qui n’est plus interdit », confirme le président de l’Absym. Seul obstacle pour l’association, le ticket modérateur, encore d’actualité. « Il nous embête encore un peu », concède Luc Herry. « Il se chiffre à un euro pour les BIM (bénéficiaire d’intervention majorée, NDLR.) et de deux euros pour les non-BIM, pour la téléconsultation. Pour la consultation vidéo, c’est toujours un euro pour les BIM, et quatre euros pour les non-BIM. »
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