Les chats domestiques peuvent se transmettre le nouveau coronavirus
Le nouveau coronavirus responsable de la maladie Covid-19 chez les humains peut se transmettre aux chats qui sont à leur tour susceptibles de contaminer leurs pairs, bien qu’ils ne présentent parfois aucun symptôme, d’après une étude réalisée par une équipe de chercheurs des universités de Tokyo (Japon) et de Wisconsin-Madison (Etats-Unis).
Les résultats de cette nouvelle étude ont été publiés mercredi dans le « New England Journal of Medicine ».
Les chercheurs sont partis du principe que s’il n’existe aucune preuve qu’un chat puisse transmettre le virus à un humain, il s’avère toutefois nécessaire de mieux comprendre le rôle éventuel des animaux domestiques dans la pandémie
Aux Etats-Unis, les Centres pour le contrôle et la prévention des maladies et les laboratoires des services vétérinaires nationaux, notamment, ont confirmé la contamination de deux chats au Covid-19 en avril. D’autres cas ont également été déclarés en Belgique (un), en France (un) et à Hong Kong (un).
Pour valider la transmission entre chats, les chercheurs ont prélevé le virus chez un humain et l’ont inoculé à trois chats dans un laboratoire américain. Les sujets infectés ont ensuite été mis en contact avec des chats sains, lesquels ont été testés positifs cinq jours plus tard.
Les six chats sont restés positifs environ cinq jours sans présenter de symptôme particulier, selon les chercheurs. Des tests sanguins ont ensuite montré qu’ils avaient développé des anticorps pendant 24 jours après le premier test.
Pour le vétérinaire et professeur Yoshihiro Kawaoka, qui a participé à l’expérience, ces résultats démontrent l’importance de garder les chats domestiques à l’intérieur, puisque ceux-ci sont susceptibles de contracter le virus sans manifester de symptômes.
Et étant donné qu’un humain peut transmettre la maladie à un chat, « les propriétaires infectés devraient garder une certaine distance » avec leurs animaux, ajoute le Pr Kawaoka.
Les chats ne sont pas les seuls à pouvoir être contaminés. En avril, des tigres et lions du Zoo du Bronx à New York ont manifesté des signes d’affection respiratoire. Ils ont été testés positifs après qu’un soignant eut contracté le virus, d’après plusieurs médias américains.