L'association des patients survivants d'un sepsis appelle les autorités à agir. © Getty Images

Le sepsis tue quasiment toutes les heures en Belgique, mais seul un Belge sur cinq sait ce dont il s’agit

Le sepsis tue chaque année plus de 7.000 Belges. Pourtant, il reste méconnu. Seuls 6% des Wallons savent ce dont il s’agit.

Seul un Belge sur cinq sait ce qu’est le sepsis, une réaction extrême du système immunitaire à une infection qui cause presque un décès par heure en Belgique, ressort-il jeudi d’une étude commandée par Sepsibel, l’association belge des patients survivants d’un sepsis.

Cette maladie touche chaque année près de 41.000 personnes en Belgique, dont 7.675 en décèdent, davantage que le nombre de morts liés à un cancer du sein ou aux accidents de la route. Et pourtant, deux Belges sur trois n’ont jamais entendu parler de cette maladie et, pire encore, seuls 6% des Wallons et 15% des Bruxellois savent ce que c’est, contre 24% des Flamands, s’inquiète Sepsibel.

Or le sepsis est l’un des plus grands tueurs silencieux au monde (48,9 millions de personnes le contractent chaque année dans le monde et 11 millions en meurent). Il peut ainsi être mortel s’il n’est pas reconnu et traité assez rapidement, alerte l’association de patients. Il peut en effet entraîner un dysfonctionnement organique, un choc septique et la mort.

Une reconnaissance et un traitement précoces sont dès lors essentiels, souligne Sepsibel, car chaque heure sans intervention augmente le risque de décès de 4 à 8%.

Pour une approche efficace, l‘association de patients demande donc aux autorités la mise en place d’une campagne de sensibilisation à grande échelle et d’un plan national contre le sepsis. Celui-ci doit comporter des lignes directrices axées sur la prévention et l’éducation, mais aussi sur le diagnostic et le traitement précoces, la sensibilisation des professionnels de la santé et du grand public, la formation continue des collaborateurs du secteur des soins de santé, le suivi et le soutien aux patients, ainsi que la recherche et l’évaluation, conclut la professeure Erika Vlieghe, infectiologue à l’Université et l’Hôpital universitaire d’Anvers.

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