Le nombre de cas de fièvre catarrhale ovine a doublé en quelques jours
Les éleveurs sont inquiets vu la rapidité de l’épidémie. Mais concernant la santé humaine, la fièvre catarrhale ne pose pas de problème.
Le nombre de foyers confirmés du virus de la fièvre catarrhale ovine a presque doublé depuis le début de cette semaine en Belgique, indique jeudi l’Agence fédérale pour la sécurité de la chaîne alimentaire (Afsca) sur la base des chiffres de l’institut de santé publique Sciensano.
Pour les humains, un impact pas sanitaire mais économique
La fièvre catarrhale ovine (FCO) ou Bluetongue est une maladie virale non contagieuse qui touche les ruminants (principalement les bovins et les ovins, mais aussi les caprins, les camélidés et les ruminants sauvages). Elle est transmise par des diptères du genre Culicoides.
L’homme n’est pas sensible à l’infection par le virus de la fièvre catarrhale. Cette maladie ne présente pas de danger immédiat – y compris lors de la consommation de produits animaux comme le lait -, mais elle a des conséquences économiques importantes, notamment en termes d’exportation et de mouvements intracommunautaires d’animaux vivants et de produits animaux.
L’épidémie devrait continuer à se renforcer
La Belgique a perdu son statut de pays indemne de FCO en octobre 2003, lorsqu’un foyer de FCO a été détecté dans une petite exploitation ovine à Merksplas (province d’Anvers), à 6 km de la frontière avec les Pays-Bas. Les exportations de bovins ou d’ovins vivants en provenance de Belgique vers d’autres pays sont par conséquent très limitées depuis.
Il est apparu la semaine dernière que le virus de la fièvre catarrhale ovine se propageait rapidement aux Pays-Bas, où le nombre d’infections s’élève désormais à près de 800. Mais il semble que le virus soit également en progression en Belgique. Le nombre de foyers est en effet passé de 29 lundi à 56 aujourd’hui/jeudi. La plupart des infections ont été identifiées chez des ovins, mais aussi chez des bovins.
«Nous nous attendons à ce que le nombre de foyers augmente encore», a déclaré la porte-parole de l’Afsca, Hélène Bonte. Mais selon l’agence fédérale pour la sécurité de la chaîne alimentaire, la prise de mesures supplémentaires n’aurait guère de sens.
La propagation de la FCO est par ailleurs difficile à endiguer, car elle se fait par l’intermédiaire de moucherons. «Le mieux est de vacciner les animaux. Cela n’empêchera pas la propagation du virus, mais cela les protégera contre les symptômes les plus graves», explique Mme Bonte. D’autres mesures préventives sont également possibles, comme le fait de faire rentrer les animaux à l’étable à la tombée de la nuit, ou de ventiler correctement leur abri.