
Le gouvernement serre la vis avec les malades de longue durée
Les malades de longue durée absents à deux rendez-vous avec le médecin-conseil perdront leurs allocations, avec des sanctions financières et des restrictions sur le salaire garanti en cas de rechute.
Un malade de longue durée qui, à deux reprises, ne se présente pas à un rendez-vous avec le médecin-conseil ou l’équipe pluridisciplinaire chargée de procéder à une première évaluation de sa capacité à reprendre (progressivement) le travail perdra ses allocations. En revanche, les personnes qui coopèrent à nouveau pourront les récupérer. C’est ce qui ressort de l’avant-projet de loi-programme du ministre de la Santé Frank Vandenbroucke (Vooruit), que De Tijd a pu consulter. Il s’agit d’un premier paquet de mesures qui sera soumis à l’Inami.
Les personnes qui ne se présentent pas deux fois à un premier contact avec le Coordinateur Retour au Travail verront, quant à elles, le montant de leur allocation journalière réduit dorénavant de 10%. L’allocation sera en outre refusée si la personne ne se présente pas à l’évaluation de réintégration par le conseiller en prévention ou le médecin du travail sans raison valable. Les malades de longue durée qui n’ont plus de contrat de travail doivent s’inscrire auprès de l’office régional de l’emploi dans les 14 jours dès qu’ils ont un potentiel de travail suffisant. Si elles ne le font pas, ces personnes devront s’entretenir avec le médecin-conseil ou l’équipe pluridisciplinaire. Celles qui s’inscrivent auprès d’Actiris ou du Forem mais qui ne se présentent pas à l’entretien verront le montant de leur allocation journalière réduit de 10%.
A partir du 1er juillet, le gouvernement De Wever souhaite par ailleurs mettre un terme au principe selon lequel les travailleurs ont droit à 30 jours de salaire garanti par l’employeur à chaque fois qu’ils rechutent. Désormais, ils n’y auront à nouveau droit qu’après huit semaines de reprise complète du travail. Les personnes qui retomberaient malades après une reprise partielle du travail n’auraient donc plus droit au salaire garanti et retomberaient immédiatement sur les allocations.