Hallucinations, paralysies… Focus sur 4 bizarreries du sommeil
Toujours en activité, notre cerveau peut nous jouer des tours lorsque nous dormons.
Le dormeur n’est pas un être inanimé. Lors des phases de sommeil, il arrive que son cerveau lui fasse faire des bizarreries ou l’induise en erreur. La preuve par quatre exemples.
Les hallucinations nocturnes
Les hypnagogiques surviennent à l’endormissement, les hypnopompiques au réveil. Elles peuvent être visuelles (impression que quelqu’un se trouve dans la pièce, par exemple), auditives (un claquement de porte, une voix) ou kinesthésiques (sensation de chute ou de lévitation). Elles sont si crédibles que le dormeur est persuadé qu’elles sont réelles. Ce qui rend l’expérience angoissante. Les facteurs favorisant leur apparition sont multiples: l’âge, le genre, la position du corps, l’état de fatigue, l’existence d’autres troubles du sommeil, des troubles psychiques, etc.
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Les paralysies du sommeil
La sensation d’être réveillé tout en restant prisonnier d’un corps qui, lui, est toujours endormi: c’est la paralysie du sommeil. Incapable de bouger, le dormeur peut ressentir comme un étouffement ou une oppression dans le thorax. Il arrive que la paralysie soit accompagnée d’hallucinations nocturnes. Pour se réveiller, le dormeur paralysé doit se concentrer pour activer une zone du corps, un orteil ou un doigt, de manière à «forcer» le réveil. L’explication est à trouver dans la manière dont le cerveau suit les cycles du sommeil, précise le Dr Steven Laureys dans Le sommeil, c’est bon pour le cerveau (Odile Jacob, 2022): différentes zones du cerveau ne sont pas toujours au même stade, au même moment. L’une peut se trouver dans une phase de sommeil profond tandis qu’une autre peut avoir déjà entamé celle de sommeil paradoxal.
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Les rêves lucides
Il s’élance, confiant, du haut d’un immeuble et plane comme un oiseau, conscient qu’il ne lui arrivera rien puisque c’est lui qui écrit le scénario. De la même manière, il peut décider de changer le décor, les personnages, rejouer la scène. Si l’absence de conscience réflexive est l’une des caractéristiques des rêves, des tests ont montré que chez le rêveur lucide, certaines zones du cerveau sont réactivées durant le sommeil paradoxal. Ce qui permet à la personne d’être consciente qu’elle est en train de rêver.
Le syndrome des jambes sans repos
Comme des picotements, des fourmillements dans les jambes et une envie irrépressible de bouger: le syndrome des jambes sans repos, ou syndrome d’impatiences musculaires de l’éveil, toucherait entre 7% et 11% de la population. Il ne doit pas être confondu avec le syndrome de mouvements périodiques des jambes au cours du sommeil (MPJS), qui se caractérise par des gestes répétés et typiques des membres inférieurs (flexion/extension du gros orteil, du pied, parfois du genou et de la hanche). Les deux troubles ont pour effet de fractionner le sommeil. Le syndrome des jambes sans repos est fréquent chez les personnes en manque de fer ou qui souffrent d’insuffisance rénale. Il peut également survenir pendant la grossesse.
Découvrez ici tous les épisodes de notre série consacrée au sommeil
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