Êtes-vous Haut Potentiel ? Faites le test !
Aujourd’hui, il n’y a pas que les enfants qui se découvrent à Haut Potentiel. De plus en plus d’adultes consultent soit parce que leurs enfants ont été identifiés à haut potentiel, soit à la faveur d’un évènement de vie : divorce, burn-out, licenciement… Mensa met à disposition un pré-test gratuit qui permet de se faire une idée.
Contrairement aux idées reçues, la personne à Haut Potentiel (HP) n’est pas supérieure aux autres. Elle n’a pas non plus un cerveau qui fonctionne de manière radicalement différente même s’il existe des différences au niveau de la rapidité de développement de certaines zones cérébrales, de la densité et de l’intensité de l’activation de certaines zones dans le cerveau (le réseau fronto-pariétal). Ce que la personne HP a par contre, c’est une particularité aux manifestations bien identifiables. Mais comme ce n’est ni une maladie ni une caractéristique qui génère forcément des difficultés, le HP ne fait pas l’objet d’un dépistage systématique. Ce qui fait dire qu’il y aurait en réalité beaucoup plus de Haut Potentiel et donc de facto de nombreuses personnes à Haut Potentiel qui s’ignorent.
– Une rapidité à traiter l’information et à créer des liens entre les choses, mais aussi une grande curiosité et un esprit critique.
– Le besoin de sens et de comprendre ce qui vous entoure. Ce besoin a souvent comme corolaire un intense besoin de justice et le fait de ne pas supporter qu’une personne ne tienne pas ses promesses.
– Une grande sensibilité, mais aussi de l’empathie ainsi qu’un rapport intense aux autres et au monde.
– Créativité et imagination.
– Un certain goût pour l’harmonie et le beau.
– Vous exigeant avec vous-même et vous mettez souvent la barre très haut.
Du mal à gérer ses émotions
Pourtant, justement pour certaines personnes HP qui s’ignorent, cela peut créer un certain mal-être dont ils ont du mal à identifier la cause et qui peut engendrer une réelle souffrance. Si les personnes HP sont capables de réfléchir rapidement et d’établir toutes sortes de liens grâce à une pensée en arborescence, ils ont également une conscience très développée et s’occupent de beaucoup plus de choses dans leur tête que leurs congénères. Ils présentent des caractéristiques spécifiques en termes de gestion des émotions. «Dès l’enfance, de par leurs capacités intellectuelles, les personnes ayant un haut potentiel peuvent être amenées à assimiler une série d’informations (par exemple sur la mort, les risques de développer des maladies, le réchauffement climatique, etc.) qu’elles vont comprendre sur le plan cognitif, mais qu’elles ne seront pas toujours capables d’intégrer d’un point de vue affectif et psychique, faute d’avoir le recul et l’expérience de vie nécessaire. Le constat qu’une gestion des émotions n’est pas aussi aisée que la compréhension dans le registre intellectuel peut créer de l’anxiété » précisent Sophie Brasseur et Catherine Cuche, autrice du Haut Potentiel en question, dans Plus magazine.
Les adultes HP doutent aussi souvent d’eux-mêmes et de par leur capacité à traiter rapidement une information, peuvent avoir des difficultés à expliciter les étapes de leur raisonnement. » En situation émotionnelle, leur cerveau s’empare rapidement des signaux et les soumet d’emblée à un traitement de l’information intellectualisé, dans un mode » résolution de problème « , ne laissant pas de temps à la mise en place de l’identification de l’émotion. Pour imager ce processus, on pourrait se représenter qu’ils ont déjà réagi avant même d’avoir pris conscience qu’ils ont ressenti de la peur » disent encore Sophie Brasseur et Catherine Cuche. Ainsi, un tiers des personnes Haut Potentiel Intellectuel (HPI) souffrent de difficultés psychologiques ou de difficultés d’intégration, voire de troubles du comportement ou de dépression.
Une base génétique forte
Comme l’intelligence en général, le haut potentiel possède une base génétique forte. L’un des moyens les plus simples de le savoir, bien que parfois incomplet, est le test QI. En Belgique, la limite est fixée à 125, ce qui représente 5 % de la population, un pourcentage stable partout dans le monde. « Le critère de 125 est déterminé par l’idée que la différence ressentie ou le décalage que peut présenter la personne en termes d’apprentissages/d’efficience mentale est suffisante pour qu’elle soit prise en considération », expliquent encore Sophie Brasseur et Catherine Cuche.
Ce test n’est néanmoins pas le Graal, puisque des personnes surdouées ne le réussissent pas forcément haut la main. Ils privilégient parfois trop la précision à la rapidité et cherchent parfois trop loin la réponse.
Vous êtes néanmoins curieux ? Mensa propose un pré-test gratuit en français et en ligne qui donnerait déjà une indication. Celle-ci vous conforte dans votre idée, sachez que le test complet, mais sans psychologue, est lui payant (60 euros). Et pour un test classique complet avec un psychologue, comptez tout de même près de 300 euros. Mais savoir qu’on est surdoué et pouvoir l’afficher à la face du monde a-t-il un prix ? A chacun d’en juger.
Dès la petite enfance, le haut potentiel se caractérise par une série d’avances développementales : acquisition précoce de la marche, du langage ou encore de la lecture ou du calcul (vers 3-4 ans). Jusqu’à l’âge de 16 ans, l’enfant à haut potentiel ne rencontre généralement pas de difficultés scolaires. Les choses peuvent ensuite se corser, surtout dans le supérieur. » Soit ces jeunes ont l’habitude de travailler par intérêt pour la matière, mais de manière complètement excessive, avec la difficulté à gérer son temps et à s’organiser que ça entraîne. Soit ils procrastinent à l’infini parce qu’ils savent qu’ils n’auront jamais le temps de faire tout ce qu’ils aimeraient faire pour vraiment maîtriser cette matière. «
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