De plus en plus d’infections sexuellement transmissibles en Europe: « Des chiffres aussi stupéfiants qu’inquiétants »

La flambée des infections sexuellement transmissibles ne se tarit pas en Europe. Des chiffres qui inquiètent.

Le nombre de cas d’infections sexuellement transmissibles (IST) a augmenté en Europe en 2022. Le nombre de cas de syphilis, de gonorrhée et de chlamydia a connu une « augmentation inquiétante », ressort-il du rapport annuel du Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC).

Le nombre de cas de gonorrhée a augmenté de 48% en 2022 (70.881 cas) par rapport à l’année précédente. Pour la syphilis, l’augmentation est de 34%  (35.391) et pour la chlamydia de 16% (216.508). Les cas de lymphogranulome vénérien (LGV) -une forme de chlamydia, et de syphilis congénitale, causée par la transmission de la mère au fœtus- ont également augmenté de manière significative.

Les infections sexuellement transmissibles telles que la chlamydia, la gonorrhée et la syphilis se traitent bien. Si ce n’est pas le cas, elles peuvent néanmoins entraîner de graves complications. Il s’agit notamment de maladies inflammatoires pelviennes ou de douleurs chroniques. En outre, la chlamydia et la gonorrhée peuvent entraîner la stérilité, tandis que la syphilis peut causer des problèmes neurologiques et cardiovasculaires. Par ailleurs, une infection à la syphilis non traitée pendant la grossesse peut entraîner des problèmes chez l’enfant.

« Cette augmentation est aussi stupéfiante qu’inquiétante », a déclaré Andrea Ammon, directrice de l’ECDC, lors d’une conférence de presse. « Ces chiffres, bien qu’importants, ne représentent probablement que la partie émergée de l’iceberg, car les données » peuvent être sous-estimées, a-t-elle ajouté, expliquant que cela était dû aux différences dans les pratiques de dépistage mais aussi d’accès aux services de santé sexuelle dans les 27 pays couverts par l’agence.

Les résultats montrent qu’il y a « un besoin urgent de sensibiliser à la transmission des IST et une nécessité d’améliorer la prévention, l’accès au dépistage et les traitements efficaces pour relever ce défi de santé publique », a souligné l’ECDC dans un communiqué.

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