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Brussels Airlines

Quel est le secteur qui enregistre le plus haut taux d’infection au Covid en Belgique?

Le Vif

Lors des deux dernières semaines écoulées, le secteur de l’aviation en Belgique a connu 536 contaminations au coronavirus pour 100.000 personnes, a fait savoir lundi Lode Godderis, professeur de médecine du travail à la KU Leuven. Avec ces chiffres, de tous les secteurs étudiés, celui de l’aviation est le plus touché par le Covid-19.

Les données ont été enregistrées dans la période allant du 31 mai au 13 juin inclus. Sur base des paramètres compulsés par l’Institut de santé publique Sciensano, comme les chiffres de la sécurité sociale ou le tracing des cas contacts, on peut comparer plusieurs secteurs entre eux. Les chiffres sont pris en compte sur la base de l’incidence sur 14 jours, à savoir le nombre d’infections pour 100.000 personnes.

   Dans la dernière période étudiée, l’incidence moyenne mesurée au sein de la population générale était de 189, alors que l’incidence dans la population active montait à 239. D’ailleurs, c’est la première fois que le nombre d’infections chez les travailleuses et les travailleurs est plus élevé que celui de la population au sens large.

   Pendant très longtemps, c’est l’inverse qui a été observé. Dans le rapport précédent, couvrant la période du 17 au 30 mai, l’incidence de la population générale était de 291, contre 214 pour le monde du travail. Le nombre de contaminations a donc grimpé plus vite chez les travailleuses et les travailleurs.

   « Avec les vacances à venir et l’augmentation des voyages, il n’est pas étonnant de constater qu’il y a un plus grand nombre de contaminations via le secteur de l’aviation », note le professeur Godderis. « Il faut rester prudent. Un masque FFP2 n’est pas un luxe inutile dans des petits espaces. »

   Les chiffres indiquent que, en dehors de l’aviation, le virus se propage également dans divers secteurs. Comme toujours, les domaines de l’éducation et des soins de santé trônent en tête de liste. Il est à noter qu’il y a toujours des infections dans le monde de la recherche et du développement, de l’industrie chimique, dans le secteur pharmaceutique et celui des télécoms.

   Selon le professeur Godderis, le nombre d’infections est également sous-estimé. « Toutes les personnes ne se font pas encore tester lorsqu’elles se sentent malades, comme le démontrent aussi les chiffres de l’absentéisme dû aux maladies. Ces derniers suivent les courbes des différentes vagues de l’épidémie de coronavirus: le nombre de salariés qui se sont absentés jusqu’à 30 jours pour cause de maladie reste assez haut en comparaison à l’année dernière. »

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