Covid: les mesures de soutien ont davantage préservé le revenu des Wallons et Bruxellois

Le revenu disponible par habitant en 2020 a davantage augmenté en Wallonie (+3,1%) et à Bruxelles (+2,2%), qu’en Flandre (+0,9%), indiquent vendredi l’Institut des comptes nationaux (ICN) et la Banque nationale de Belgique (BNB).

Sous l’effet de la crise sanitaire, le revenu primaire – qui constitue la majeure partie du revenu disponible des ménages – s’est fortement replié dans les trois régions (-3,8 points de pourcentage pour Bruxelles, -2,99 en Wallonie et -3,84 en Flandre), précisent l’ICN et la BNB. Néanmoins, cette baisse a été plus que compensée par l’accroissement des prestations sociales versées aux ménages, avec l’application à grande échelle du chômage temporaire pour les salariés et du droit-passerelle pour les indépendants. Cet effet de compensation a été beaucoup plus marqué à Bruxelles (+6,33 points de pourcentage) et en Wallonie (+6,02) qu’en Flandre (+4,48), ajoutent les deux institutions.

   Même si elles se sont réduites, les disparités régionales en matière de revenu demeurent importantes: en 2020, le revenu disponible net par habitant s’est élevé à 20.700 euros à Bruxelles et en Wallonie, un niveau 12% inférieur à celui observé en Flandre (23.500 euros).

   En raison des restrictions qui ont pesé sur l’économie en 2020, les dépenses de consommation finale des ménages par habitant ont chuté de 13,0% à Bruxelles, de 8,0% en Wallonie et de 7,1% en Flandre. La chute a été particulièrement importante pour les dépenses dans l’horeca, dans les transports et dans les loisirs et la culture.

   Les ménages des trois régions ont par ailleurs enregistré une forte hausse de leur taux d’épargne. Il s’est établi à 21,9% en Flandre, à 20,5% à Bruxelles et à 18,3% en Wallonie. Ce renforcement de la propension à épargner constitue en réalité une « épargne forcée », expliquent les deux institutions, causée par la fermeture de certains magasins et l’indisponibilité de nombreux services et activités.

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