Covid : le pic estival est-il passé? « Le virus n’en a pas encore fini avec nous »
Le nombre d’infections au Covid est en forte baisse. Le taux de positivité diminue également dans toutes les tranches d’âge. Le pic estival est-il pour autant passé ?
Entre le 12 et le 18 juillet, une moyenne de 4.246 nouvelles infections au Covid ont été détectées quotidiennement, selon de chiffres de l’institut de santé Sciensano. Cela une baisse de 40% par rapport à la semaine précédente. Bien que le nombre de patients en soins intensifs (126) ait légèrement augmenté au cours de cette période, le nombre total de patients Covid dans les hôpitaux belges (2.284) a diminué de 2 %. Le nombre moyen d’hospitalisations par jour (159) a également diminué de 3%. Enfin, 11 personnes en moyenne décèdent chaque jour du Covid en Belgique, soit une baisse de 5 %.
« Signaux favorables »
« Il semble en effet que le pic estival soit derrière nous », explique le virologue Steven Van Gucht . «Le déclin a commencé et je ne vois pas de déclencheur qui pourrait inverser la tendance à court terme. Le variant BA.5 domine depuis plusieurs semaines et semble avoir atteint son apogée. Je m’attends à ce que les chiffres baissent encore plus dans les semaines à venir », prédit-il.
Le biostatisticien Geert Molenberghs (KU Leuven/UHasselt) évoque également un signal positif. « Les chiffres sont peut-être un peu faussés car la semaine dernière était un jour férié et beaucoup de gens sont actuellement en vacances. On a moins testé, mais la diminution semble toutefois être réelle », dit-il au Standaard. « Au passage, on voit que le taux de positivité baisse dans toutes les tranches d’âge et que la vague BA.5 semble avoir atteint son sommet. Tous les signaux sont favorables. »
« Le Covid n’en a pas encore fini avec nous »
Cela ne signifie pas pour autant que la pandémie soit complètement terminée. « Si cette vague nous a appris une chose, c’est que le Covid n’en a pas encore fini avec nous », tempère Steven Van Gucht. « En été, non seulement nous avons moins de contacts – les écoles sont fermées, nous allons moins au travail… – mais les conditions pour le virus sont également loin d’être idéales. Le fait que nous ayons encore vu une telle poussée en été signifie que nous sommes encore relativement vulnérables et qu’il y aura toujours des vagues. Nous devons donc rester vigilants, surtout en automne et l’hiver prochain. »
Il n’est pas encore possible de prédire quand cette vague d’automne arrivera et quelle sera son ampleur. « Cela dépendra de divers facteurs », ajoute Steven Van Gucht. « Quelle sera la force de notre immunité ? Y aura-t-il un nouveau variant ? Sera-t-il plus contagieux que le précédent ? Nous ne le savons pas encore, cela pourrait aller dans les deux sens. Nous devons espérer le meilleur, mais en même temps nous préparer à un scénario plus difficile. Par exemple, si la vague automnale devait coïncider avec la vague grippale, cela pourrait encore augmenter significativement la pression sur notre système de santé. Nous devrions essayer d’éviter cela. Je ne pense pas qu’il soit impossible qu’à l’automne, nous devions à nouveau remettre nos masques à certains endroits », conclut le virologue.
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