Covid: 240 décès seraient dus l’hydroxychloroquine en Belgique
Dix-huit cas d’effets secondaires potentiellement dus à l’administration d’hydroxychloroquine, un médicament utilisé pour traiter le Covid lors de la première vague de la pandémie de coronavirus, ont été signalés en Belgique, a indiqué vendredi l’Agence fédérale des médicaments et des produits de santé (AFMPS). En Belgique, le traitement n’a été conseillé que pendant un court laps de temps et à faible dose.
Dans un article publié récemment par la revue Biomedicine & Pharmacotherapy, des chercheurs français ont estimé que près de 17.000 morts dans six pays (Italie, Belgique, Espagne, États-Unis, Turquie et France) sont imputables à l’administration de ce médicament controversé, initialement utilisé contre le paludisme.
En Belgique, le bilan atteindrait 240 décès. Son administration avait été préconisée par le médiatique professeur Didier Raoult en France et par l’ancien président des États-Unis Donald Trump, mais des études avaient démontré des risques associés à l’utilisation de l’hydroxychloroquine pour traiter le Covid-19.
L’essai clinique international RECOVERY (Randomized Evaluation of Covid-19 Therapy) avait par exemple rapporté une augmentation de la mortalité cardiaque, soulignent les chercheurs français dans l’article.
L’utilisation de l’hydroxychloroquine pour traiter le coronavirus a été conseillée en Belgique le 7 avril 2020 dans le cadre d’essais cliniques. Le 26 mai 2020, les recommandations avaient été modifiées et déconseillaient fortement toute utilisation off-label de l’hydroxychloroquine en dehors d’un essai clinique.
Huit cas d’effets indésirables avaient alors été rapportés, dont un cas fatal chez un patient sous hydroxychloroquine et sarilumab. Ce vendredi, l’AFMPS précise qu’un total de 18 cas d’effets secondaires ont été signalés en Belgique.
Son utilisation avait été recommandée dans certains cas à l’époque compte tenu notamment de son effet antiviral positif observé dans les premières études non cliniques.
En 2020, une étude de Sciensano avait par ailleurs indiqué que le traitement par une faible dose d’hydroxychloroquine tel que prescrit dans les hôpitaux belges « était associé à une mortalité hospitalière moins élevée que les patients n’ayant pas reçu ce traitement ».
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