Cosmétique : des substances inquiétantes dans 185 produits
L’union fédérale des consommateurs française vient de publier une base de données qui détaille la composition de 185 produits cosmétiques courants. Ceux-ci contiendraient des substances préoccupantes, car potentiellement toxiques.
Ce lundi 22 février, l’Union fédérale des consommateurs (UFC)-Que choisir a révélé des résultats de son étude sur 185 produits cosmétiques utilisés quotidiennement tels que dentifrices, crèmes de visage, shampooing, déodorants ou encore après-rasages… Et ceux-ci sont inquiétants puisqu’il ressort que l’on trouve dans la grande majorité de ces produits « des substances préoccupantes du fait de leur caractère toxique, allergisant, irritant ou perturbateur endocrinien » précise l’UFC.
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Par exemple, 62 produits sur les 185 contiennent des allergènes. Dans la majorité des cas (55), il s’agit de méthylisothiazolinone (MIT) qui est d’autant plus irritant « qu’on le retrouve dans des produits qu’on ne doit pas rincer ». Il a aussi été élu comme l’allergène de l’année en 2013. Sur les 185, 101 produits contiennent également des perturbateurs endocriniens. 44 d’entre eux ont du méthoxycinnamate d’éthylhexyle, « un filtre UV perturbant le fonctionnement oestrogénique et thyroïdien ».
L’étude montre aussi que les grandes marques ne sont pas épargnées puisqu’on retrouve également ces substances dans leurs produits. Plus inquiétant, huit des lingettes pour bébés testés contiennent « du phénoxyéthanol, un conservateur toxique pour le foie et le sang » selon l’UFC-Que choisir. Cette étude vient donc conforter l’étude parue la semaine dernière par l’ONG Women in Europe for a Common Future (WECF) qui mettait en garde contre certaines substances utilisées dans les lingettes pour bébés.
Comme il n’existe en France aucune réglementation spécifique, on ne doit pas se fier aux mentions commerciales du type « hypoallergénique », car celui-ci n’a aucune valeur légale. Tout dépend donc de la vigilance du consommateur. L’association met d’ailleurs à disposition une carte à imprimer qui indique les 12 substances les plus dangereuses.
Ces substances sont surtout à éviter pour les produits que l’on ne doit pas rincer et pour les petits enfants de moins de trois ans. Les perturbateurs endocriniens doivent eux être bannis chez les bébés, les femmes enceintes et les adolescents.
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