Activité sportive : ne vous laissez pas tenter par une trêve hivernale
L’hiver n’est pas seulement une période difficile pour les sportifs qui ne raffolent pas trop du mauvais temps, mais aussi par le raccourcissement des journées ou l’arrêt des entraînements et compétitions. Pourtant, la saison froide offre de nombreuses opportunités.
En hiver, de nombreux sportifs se mettent pratiquement à l’arrêt, regrettant les longues soirées d’été et les températures douces qui rendent l’entraînement si agréable. Se reposer un peu n’est pas une mauvaise chose en soi : la détente est nécessaire, mais passer à une trop grande sédentarité peut faire grimper le poids, tout comme les taux de sucre et de graisses dans le sang et les cellules des muscles. Autrement dit, ce qu’il faut pour se rapprocher du surpoids et du diabète.
On peut alors perdre rapidement sa condition physique, imposant de reprendre tout à zéro au printemps, voire de ne plus jamais retrouver le niveau atteint auparavant. Bref, il y a tout intérêt à poursuivre une pratique sportive pendant l’hiver.
Faire autre chose
La question qui se pose donc est : que faire ? La majorité d’entre nous font pratiquement la même chose qu’au cours de l’année mais à un niveau nettement plus bas. Ce n’est a priori pas une mauvaise chose car cela maintient la condition physique, mais l’effort est alors trop ciblé : ainsi, par exemple, de nombreux coureurs et cyclistes s’adonnent rarement à un autre sport. Il serait pourtant bon d’en changer à chaque hiver, dans un laps de temps suffisamment long. Cela évite l’écueil qui consiste en une trop forte sollicitation de certaines parties du corps tandis que d’autres resteraient sous-développées. Il faut varier sur l’année, si l’on souhaite profiter pleinement du sport et de l’activité physique en développant son corps de manière aussi complète et équilibrée que possible. Cela peut se pratiquer à chaque saison, et combiner plusieurs sports est conseillé à tout un chacun. L’hiver s’y prête un peu plus, puisque la baisse de la pratique sportive habituelle ou la trêve hivernale des compétitions libèrent du temps.
Choisissez de préférence une activité qui sollicite autrement vos muscles. Ainsi, par exemple, le football, le basket-ball ou le volley-ball peuvent représenter un changement intéressant pour ceux qui font beaucoup de vélo. Les charges explosives et brèves ainsi que les chocs endurés dans la course à pied ou dans le saut sont, par exemple, d’excellents stimuli pour le renforcement des os. Celui qui a peur de se blesser au contact d’autres joueurs un peu trop virils peut toujours jouer seul, contre un mur, comme cela peut se pratiquer en tennis. Il suffit de trouver un mur sans fenêtre pour y taper la balle sans risque. Aussi longtemps, aussi rapidement et aussi fort que vous le souhaitez, puisque vous êtes votre seul adversaire.
Mais vous pouvez également grimper à ce mur pour améliorer vos muscles du dos, des épaules et des bras. Une autre alternative : le kayak ou le canoë, qui permettent aussi d’améliorer l’équilibre.
Faites-vous plaisir
De nombreux sportifs craignent cependant qu’une incursion dans un autre sport puisse nuire à leurs prestations. Ainsi, la pratique du jogging est considérée comme une erreur par de nombreux cyclistes accomplis. Il n’existe pourtant aucun mauvais sport, même s’il faut rester prudent. Surtout au début, car des muscles habituellement au repos sont stimulés, dont certains sont probablement sous-entraînés. Un démarrage insuffisamment progressif fait ainsi courir le risque de surcharge et de blessure.
Donnez la préférence à ce que vous aimez, car la variété est également bonne pour l’esprit, en rompant avec une forme de routine quotidienne. Considérez cette période comme quelques semaines de liberté non seulement favorables à l’esprit mais également à certaines parties du corps, qui auront la chance de profiter d’un repos relatif sans pour autant compromettre l’ensemble de votre condition physique. Il ne faut pas pratiquer un sport « parce qu’il le faut bien », car chaque personne est différente. L’une aura fortement besoin de changement et de repos, tandis que l’autre préférera se focaliser entièrement sur une activité et s’imposer une discipline stricte. Ainsi, passer du vélo de route au VTT n’apparaît pas être un changement fondamental à première vue. Pourtant, cela peut apporter des bénéfices bien réels, par exemple en affinant sa technique de conduite, son adresse et son équilibre.
Faites un peu gonfler ces muscles !
Pensez également à l’entraînement de puissance, pour lequel la période hivernale est idéale car il peut s’effectuer tranquillement à l’intérieur. Tout sportif très bien entraîné peut tirer profit de quelques semaines (voire de quelques mois) d’un entraînement de puissance au cours de l’hiver. Des points faibles peuvent y être travaillés, comme les muscles du dos, des épaules ou des bras plus faibles, ou pour restaurer un équilibre perturbé, etc. L’hiver laisse du temps pour se développer à l’aise et démarrer la nouvelle saison en forme.
Fichu temps !
Et puis il y a ceux qui voudront poursuivre leur sport extérieur. Pour eux, le principe des trois couches de vêtements est bien connu, mais de très nombreuses erreurs sont encore commises. Les conseils suivants peuvent vous aider à vous entraîner de manière agréable et confortable, même dans les plus mauvaises circonstances.
Certes, vous ne devez pas vous habiller trop légèrement, mais certainement pas trop chaudement non plus, car cela vous ferait transpirer. Vos vêtements deviendraient humides, et vous vous refroidiriez plus rapidement dès l’arrêt de l’effort. Habillez-vous de telle manière à avoir un peu froid au début, pour vous sentir bien dès que vous serez échauffé. Prenez un coupe-vent pour les moments où vous devez vous arrêter, et même un bon pull si l’arrêt doit être prolongé.
Être un peu trempé n’est pas grave si vous ne vous refroidissez pas. Accordez donc la préférence à des matières qui donnent l’impression d’être au sec et au chaud même lorsqu’elles sont mouillées. Et surtout évitez le coton, qui refroidit très vite dès qu’il est humide.
Des alternatives existent lorsque les gants ne suffisent pas à éviter les mains froides. Pensez aux moufles fourrées de laine et dont la couche extérieure est étanche à l’air et à l’eau, avec des manchettes qui se prolongent jusqu’à la moitié des avant-bras. Si ce n’est pas encore suffisant, habillez-vous un peu plus chaudement car lorsque la température corporelle baisse, la circulation sanguine s’interrompt d’abord au niveau des mains et des pieds. Lorsque le corps est maintenu bien au chaud, les mains et les pieds froids sont plutôt rares.
Un supplément d’apport énergétique
Le refroidissement n’est pas qu’une question de vêtements, il dépend aussi du niveau de l’activité musculaire. Les muscles ne transforment en effet qu’une petite partie de l’énergie consommée en mouvements : le reste est perdu en chaleur. Il faut donc planifier ses activités sportives hivernales en tenant compte de votre condition physique et en évitant de vous mentir. La fatigue arrive plus rapidement lorsqu’on est mal entraîné, et même des vêtements supplémentaires peuvent ne pas suffire à éviter le refroidissement. Les muscles fatigués s’arrêtent et ne produisent plus beaucoup de chaleur.
De plus, le refroidissement rend les muscles moins réactifs. La coordination des mouvements en souffre, ouvrant la porte aux risques de chute ou d’accident. Lors des activités prolongées en hiver, il faut donc prévoir une ration supplémentaire d’énergie rapide (sucres) qui peut donner un coup de fouet aux muscles.
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