
7 maladies professionnelles bientôt reconnues pour les travailleurs du sexe: «Un nouveau pas important»
Bientôt, sept maladies infectieuses telles que le sida ou l’hépatite B seront inscrites à la liste des maladies professionnelles pour les travailleuses et travailleurs du sexe.
Sept maladies infectieuses seront bientôt reconnues comme maladies pour les travailleuses et travailleurs du sexe, a annoncé le ministre des Affaires sociales, Frank Vandenbroucke, en commission de la Chambre en réponse à une question de Marie Meunier (PS). Il s’agit du syndrome de l’immunodéficience acquise (sida), de l’hépatite B, du papillomavirus, de la syphilis, la chlamydiose, la gonorrhée et la trichomonase.
Sous la législature passée, alors qu’un cadre légal se mettait en place pour les travailleurs du sexe, le ministre avait demandé au Conseil scientifique de Fédris, l’agence fédérale en charge des risques professionnels, d’analyser les maladies infectieuses à l’égard desquelles cette catégorie de travailleurs était davantage exposé. Les résultats ont été validés en février 2024 et une proposition de reconnaissance a été formulée en septembre. Les affaires courantes qui ont suivi les élections n’ont pas permis de prendre une décision durant l’automne.
« Cependant, maintenant qu’il y a un nouveau gouvernement, j’ai donné des instructions pour relancer ce processus. En conséquence, le projet d’arrêté royal visant à concrétiser cet objectif sera soumis au gouvernement dans les plus brefs délais« , a assuré le ministre.
Justice et dignité
L’inscription de ces infections sur la liste des maladies professionnelles permettra à ces travailleurs de faire reconnaitre une maladie professionnelle plus facilement et d’accéder à une indemnisation lorsqu’ils sont infectés.
« Reconnaître ces maladies comme professionnelles, c’est une question de justice et de dignité. Ces travailleuses et travailleurs ne peuvent pas être laissés pour compte. Cette nouvelle liste permettra de mieux protéger les travailleurs et travailleuses du sexe qui sont exposés à des risques spécifiques, tout en étant parmi les professions les plus précaires et les moins protégées. Un nouveau pas important sera franchi pour leur offrir la reconnaissance et la protection auxquelles ces travailleurs et travailleuses ont droit », a souligné Marie Meunier.