Le pape très critique envers l’avortement: « Les médecins qui le pratiquent sont des tueurs à gages »
Le pape François, de retour à Rome, s’est à nouveau montré très critique à propos de l’avortement. Il a également épinglé un communiqué de l’UCLouvain.
Le pape François, dont les propos au sujet de l’avortement ont fait polémique lors de sa visite en Belgique, a réitéré ses critiques dans l’avion le ramenant vers Rome. Il a également critiqué un communiqué de l’UCLouvain épinglant ses propos sur le rôle des femmes dans la société, rapporte dimanche le site Vatican News.
Samedi, le souverain pontife avait qualifié la légalisation partielle de l’avortement en Belgique de « loi meurtrière » et salué le « courage » du roi Baudouin qui avait refusé de sanctionner cette loi. Interrogé par une journaliste belge dans l’avion le ramenant vers Rome, le pape François est revenu sur sa vision très critique de l’avortement et sa perception du roi Baudouin. « Le roi a été courageux car, face à une loi meurtrière, il ne l’a pas signé et a fait un pas de côté. Cela demande du courage, n’est-ce pas? Il faut un ‘vrai’ politicien pour faire ça. Cela demande du courage », a estimé le pape. « Il a envoyé un message en faisant cela, et il l’a fait parce qu’il est un saint. Il est un saint et le processus de béatification va continuer, parce qu’il m’en a donné la preuve. »
François, qui a annoncé dimanche lors de sa messe au stade roi Baudouin le début du processus en béatification de l’ancien souverain belge, a encore qualifié l’avortement de « meurtre »‘.
« Les médecins qui pratiquent cela sont, permettez-moi l’expression, des tueurs à gages », a encore estimé le pape. Par ailleurs, le pape a été interrogé sur la polémique suscitée par ses propos sur le rôle des femmes dans la société lors de sa visite à l’UCLouvain. Il y a considéré dans son discours la femme comme « accueil fécond, soin, dévouement vital », entre autres paroles relayant selon l’université une vision « déterministe et réductrice » de la femme, que l’UCLouvain a tenu à désapprouver. « Cette déclaration (de l’université) a été publiée lorsque je parlais. Ça a été écrit à l’avance et ce n’est pas moral », a réagi le souverain pontife. Le pape a encore expliqué qu’il considérait que « la nature maternelle de l’église est la nature maternelle d’une femme » et qu’un « féminisme exagéré, qui rend les femmes chauvinistes, ne fonctionne pas. »