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Quatre conseils pour poursuivre l’opération « En mai, tonte à l’arrêt »

Christophe Leroy
Christophe Leroy Journaliste au Vif

Grâce à l’opération « En mai, tonte à l’arrêt », 1.404 particuliers, entreprises ou acteurs publics ont choisi de ne plus tondre une partie de leur pelouse, afin de permettre à la nature d’y reprendre ses droits. Envie de continuer? Voici quelques conseils.

L’opération du Vif « En mai, tonte a l’arrêt » se termine officiellement ce 3 juin. Après avoir compté vos fleurs, envie de pérenniser votre parcelle non tondue, pour en faire une oasis permanente de biodiversité? Voici les conseils suggérés par l’équipe d’Adalia 2.0, partenaire de l’opération.

1. Quand faucher ?

« Afin de maintenir les espèces des milieux ouverts, un travail de fauchage sera nécessaire pour éviter le développement d’espèces ligneuses (arbres et arbustes). Prévoyez quand même une zone non fauchée pour donner un refuge aux insectes et aux petits mammifères. Nous préconisons une seule fauche par an afin de perturber le moins possible le cycle des plantes et des animaux. Deux périodes sont possibles: après mi-juin et après le mois d’août. Le moment de la coupe annuelle aura un impact sur la floraison d’année en année. Si la fauche est printanière (après mi-juin), ce sont les plantes de printemps qui seront favorisées (luzules, colchique d’automne, pulmonaires, primevères…). Si la fauche est estivale (après le mois d’août), les plantes d’été domineront (ombellifères, mauves, eupatoire, tanaisie, vipérine, knautie, centaurées…). »

2. Quels outils ?

« Si la surface à faucher est petite, contentez-vous d’une faucille ou d’une faux. L’utilisation de la faux est assez physique et nécessite un peu d’expérience pour avoir des gestes efficaces. Elle présente l’avantage de ne pas utiliser d’énergie fossile pour fonctionner. Pour entretenir des plus grandes surfaces, la débroussailleuse est l’outil idéal par sa puissance et son efficacité. Dans tous les cas, essayez de respecter une hauteur minimum de fauche d’environ 10 cm. »

3. Que faire du foin ?

« Il peut être laissé au sol environ une semaine pour permettre aux graines de tomber et aux insectes qui ont survécu à la fauche de quitter le foin. Ensuite, exportez-le: en effet, si vous laissez les déchets verts sur place, ils contribueront à enrichir le sol, ce qui favorisera des espèces dites nitrophiles telles que les orties, les ronces, certaines espèces de chardon… L’exportation peut être faite par un agriculteur du coin intéressé par les déchets de fauche. Si le foin ne contient pas trop de graines, vous pouvez également le mettre au compost ou l’utiliser comme paillage. »

4. Des plantes indésirables ?

« Certaines plantes ont un développement envahissant. Les rumex et les chardons des champs ont des racines puissantes et se reproduisent principalement par leurs nombreuses graines. Si ces plantes sont présentes, il est préférable de les faucher avant la montée en graine pour éviter de perpétuer leur invasion. Attention: une espèce de chardon est protégée. Il s’agit du Chardon Roland (Eryngium campestre), aussi appelé Panicaut champêtre. »

Pour plus d’informations: adalia.be et reseaunature.natagora.be

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