Près de 22.000 trains supprimés lors du premier semestre
La multiplication des trains annulés s’explique par les manquements de la SNCB, principalement en raison d’un manque structurel de personnel. 21.856 trains ont ainsi été supprimés.
Sur l’ensemble de la période, plus de 8.200 trains ont été totalement annulés tandis que la suppression n’a concerné qu’une partie du trajet pour les quelque 13.000 autres. Plus de trains ont déjà été annulés que durant toute l’année 2017 et le total annuel de 2020 sera également atteint cet été. S’il n’y a pas d’amélioration au second semestre de cette année, le record établi en 2016, où d’importantes grèves avaient eu lieu sur le rail en mai et juin, risque d’être pulvérisé. La SNCB est de plus en plus souvent responsable de ce nombre croissant de trains supprimés. Le manque structurel de personnel entraîne en effet de fréquentes annulations.
Une gigantesque montagne de jours de congés accumulés
La compagnie ferroviaire se débat avec une gigantesque montagne de jours de congés accumulés, le taux d’absentéisme y est élevé, et trouver des remplaçants pour ceux qui s’absentent inopinément devient chaque jour plus difficile. Cette année, la SNCB recherche 1.300 nouveaux collaborateurs. Parmi eux, 140 accompagnateurs de trains sont déjà actifs. Les trains qui circulent sont moins ponctuels que les années précédentes.
Ponctualité en baisse
Au cours du premier semestre 2022, le chiffre officiel de la ponctualité a de nouveau baissé. 90,5 % des trains intérieurs sont arrivés à destination avec un retard de moins de six minutes. C’est le chiffre le plus bas depuis 2019 et bien en dessous de l’excellente ponctualité durant les années marquées par la pandémie de coronavirus. Dans une réaction, la SNCB reconnaît que le nombre de trains (partiellement) annulés au cours des six premiers mois a effectivement augmenté par rapport à la même période de l’année dernière.
La moitié des suppressions causée par des « tiers »
Selon son analyse, près de la moitié (45%) de ces suppressions ont été causées par des « tiers ». Cela comprend un nombre croissant de personnes se trouvant sur les voies ou ayant été percutées par un train. Les effets de la tempête Eunice en février, lorsqu’une partie du trafic ferroviaire avait été mis à l’arrêt, sont également inclus dans cette catégorie. Selon la société de transport, l’absence du personnel de la SNCB est responsable de 14,7% du nombre de trains (partiellement) annulés au cours des six derniers mois. Des absences liées au Covid et aux quarantaines éventuelles mais aussi à des cas d’agression des travailleurs. La ponctualité est en outre également souvent négativement influencée par les accidents de personne et les personnes se trouvant sur les voies. La catégorie « tiers » a ainsi représenté 42,3% des causes de retard, selon l’entreprise ferroviaire.
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