Nicole de Moor veut limiter la durée de l’accueil en centre d’asile
La secrétaire d’État à l’Asile et la Migration, Nicole de Moor, souhaite que les demandeurs d’asile se voyant notifier un refus quittent plus rapidement les structures d’accueil, souligne-t-elle vendredi alors que les services de l’Office des étrangers font face à une très forte affluence. Jeudi soir, au moins douze familles ont passé la nuit en rue faute de places d’accueil et vendredi, les portes du centre d’enregistrement Pacheco ont dû être fermées alors que des tensions éclataient dans une file d’attente.
Au total, environ 400 personnes se sont présentées à l’entrée du centre d’enregistrement de l’Office des étrangers, selon le cabinet de la secrétaire d’État. Cette dernière insiste sur la mise en place d’un accueil d’urgence humanitaire à Jabbeke et à Glons pour faire face à la demande accrue.
« Plusieurs services, sous la coordination du Centre de crise, mettent tout en œuvre pour que cela se fasse le plus rapidement possible, afin d’éviter que des enfants ne doivent passer la nuit dans la rue », précise Nicole de Moor.
Par ailleurs, la secrétaire d’État souhaite que les demandeurs d’asile soient obligés de quitter leur centre d’accueil rapidement lorsque leur procédure se termine par une décision de refus. « Aujourd’hui, les personnes restent parfois trop longtemps dans les structures d’accueil après une décision négative parce qu’elles entament encore d’autres procédures de séjour », note cette dernière dans un communiqué.
Nicole de Moor qui considère que « la création de nouvelles places à elle seule n’est pas la solution » a soumis un projet de loi au gouvernement pour pouvoir mettre fin à l’accueil après une décision négative, même si d’autres demandes de séjour sont présentées.
Écolo et Groen demandent pour leur part « de toute urgence » à la secrétaire d’État De Moor d’agir et de créer immédiatement des places d’accueil supplémentaires. Les deux partis appellent les partenaires de la Vivaldi à aller « au-delà de leurs tabous afin de trouver des solutions rapides et efficaces à cette crise de l’accueil. »
« Nous avons convenu que le gouvernement veillerait à la mise en place de procédures simples et rapides, d’un accueil de qualité et d’une politique de retour humaine et ferme. Cet engagement doit être respecté » affirment les coprésidents des partis écologistes.