Mort du jeune Nahel: la réponse de Philippe Close après les émeutes à Bruxelles
Le bourgmestre de Bruxelles-Ville, Philippe Close (PS), envisage des mesures préventives au-delà du nécessaire maintien de l’ordre.
Le bourgmestre de Bruxelles, Philippe Close (PS), a rencontré lundi matin plusieurs associations bruxelloises de jeunes et de quartiers dans le but d’éviter à l’avenir des émeutes telles que celle de jeudi dernier. Au-delà des « mesures de police », le bourgmestre souhaite d’autres mesures de type préventif.
A la suite de la mort du jeune Nahel, originaire de Nanterre (France), abattu par un policier français mardi dernier, de violentes émeutes ont éclaté en France. Dans la nuit de jeudi à vendredi, les troubles ont franchi la frontière belge et des tensions sont apparues à Bruxelles et à Liège.
La police bruxelloise était préparée à cette éventualité et a pu intervenir avant que des incidents graves ne se produisent. La police a arrêté 64 personnes au cours de la nuit de jeudi à vendredi.
Afin d’éviter de nouveaux troubles dans la ville, les polices de Bruxelles et de Liège ont déjà procédé à des arrestations préventives afin d’éloigner d’éventuels émeutiers des rues. Depuis jeudi, 200 jeunes Bruxellois ont été arrêtés à titre préventif.
Un clip vidéo a circulé sur les médias sociaux, montrant la police bruxelloise expulser de force des jeunes Bruxellois occupant un banc sur la place de la Monnaie. La vidéo suscite de nombreuses critiques. Selon la police, il s’agit d’un « enregistrement fragmentaire qui ne reflète ni le contexte complet ni les circonstances précises de l’intervention ».
Le bourgmestre de Bruxelles affirme qu’il cherche d’autres moyens de prévenir les troubles, en complément des arrestations préventives effectuées par ses forces de police. « Nous voulons compléter les mesures policières par un travail préventif auprès des jeunes, car il s’agit parfois de très jeunes auteurs », selon le cabinet du bourgmestre Close (PS).
À cette fin, le bourgmestre a rencontré lundi matin diverses associations de jeunesse et de travail de proximité. Les mesures discutées ne sont pas très concrètes pour l’instant, mais « l’intention n’est pas de s’attaquer aux troubles que via des mesures répressives, mais aussi de recourir à d’autres moyens préventifs », a commenté la porte-parole de M. Close.