Décès à 40 ans de Simon Fieschi, rescapé de l’attentat de Charlie Hebdo
L’ancien webmaster de Charlie Hebdo Simon Fieschi est décédé à l’âge de 40 ans, près de dix ans après l’attentat djihadiste contre l’hebdomadaire satirique, dans lequel il avait été très grièvement blessé.
Son corps sans vie a été découvert jeudi, a indiqué samedi à l’AFP le parquet de Paris, précisant qu’une « enquête en recherche des causes de la mort » avait été ouverte et qu' »aucune hypothèse » ne pouvait être privilégiée à ce stade. « Une autopsie a été ordonnée, dont les conclusions n’ont pas permis de déterminer la cause du décès. Les investigations se poursuivent », a ajouté le parquet. Selon une source proche du dossier, son corps a été retrouvé dans une chambre d’hôtel à Paris.
« Contrairement à ce qui a été annoncé par certains médias, il n’y a aucun élément en faveur d’un geste volontaire à ce stade des investigations et les causes de la mort sont encore actuellement ignorées », a souligné de son côté Me Nathalie Senyk, appelant « chacun à être particulièrement vigilant avant le rendu définitif de l’enquête ».
Simon Fieschi, arrivé en juillet 2012 à « Charlie » dont il était le webmaster, avait été la première victime des frères Chérif et Saïd Kouachi quand ils étaient entrés dans les locaux de la rédaction, le 7 janvier 2015. Douze personnes ont été assassinées lors de cet attentat, dont huit membres de l’équipe ou collaborateurs du journal. Simon Fieschi avait été touché par une balle de kalachnikov tirée à bout portant par l’un des deux assaillants. Il avait survécu, avec néanmoins de lourdes séquelles.
Neuf mois à l’hôpital
« Il avait passé neuf mois à l’hôpital où on lui avait annoncé qu’il ne pourrait plus jamais remarcher. C’était mal connaître Simon. Drôle, vif, inlassable défenseur de la liberté, il refusait de laisser gagner ceux qui avaient voulu l’anéantir », ont témoigné sur X les membres de la rédaction de l’hebdomadaire, « dévastés par la mort de (leur) ami ».
De nombreuses personnalités ont salué sa mémoire sur les réseaux sociaux. « Simon Fieschi luttait pour surmonter l’horreur dont il avait été l’une des victimes. Il y a des cicatrices que beaucoup ne voient plus mais qui ne se referment jamais », a tweeté François Hollande, président de la République au moment de l’attentat contre Charlie Hebdo.