Voici le nombre d’automobilistes wallons qui utilisent leur GSM au volant
Sept conducteurs sur dix utilisent, au moins occasionnellement, leur téléphone en conduisant, s’inquiète lundi l’Agence wallonne pour la sécurité routière (AWSR).
Au moins 5% de l’ensemble des accidents de la route avec blessés ou tués sont dus à l’usage du téléphone, est-il estimé. Cela représente au moins dix accidents par semaine en Wallonie. Près d’un tiers des 1.000 automobilistes wallons sondés par l’AWSR ont reconnu lire, au moins occasionnellement, des SMS ou des e-mails sur leur téléphone tout en conduisant, tandis que 24% écrivent des messages au volant.
Un conducteur sur sept passe même des appels vidéo. Il s’agit d’appels privés (12%) mais aussi de visioconférences professionnelles (3,5%). Cette pratique est extrêmement risquée, avertit l’AWSR. Ces appels accaparent non seulement l’attention de l’automobiliste mais aussi son regard. Le conducteur « ne sera dès lors pas capable d’anticiper et de réagir à temps ».
L’AWSR insiste aussi sur le fait que le kit mains libres, utilisé par 61% des automobilistes wallons, n’enlève pas tout risque. « Même avec cette technologie, avoir une conversation téléphonique en conduisant rend moins attentif à la route et augmente le risque d’accident. » L’agence recommande dès lors de limiter ce genre d’appels « et de les ignorer dans des endroits ou des moments difficiles sur les routes ».
L’agence rappelle également qu’un vélo ou une trottinette est considéré comme un véhicule : les cyclistes et trottinettistes sont dès lors soumis aux mêmes règles qu’en voiture. Or, un quart des cyclistes sondés déclarent utiliser leur téléphone sur leur deux-roues.
Les piétons n’échappent pas non plus aux risques, même si le code de la route n’interdit pas explicitement d’utiliser son téléphone tout en marchant en rue. Le danger guette cependant, surtout si l’appareil est utilisé au moment de traverser une route, comportement d’un Wallon sur deux interrogés dans le sondage.