Le ministre de la Mobilité en affaires courantes, Georges Gilkinet.

Un parlement plutôt compréhensif à l’égard de la décision de la SNCB de retarder l’entrée en service de trains supplémentaires

La commissaire du gouvernement a fait appel de la décision de la SNCB de retarder l’entrée en service de trains supplémentaires. Le ministre de la Mobilité, Georges Gilkinet, dispose à présent de 10 jours pour se prononcer. La plupart des députés se montrent toutefois compréhensifs à l’égard de la décision de la société de chemin de fer.  

La semaine dernière, on a appris que la SNCB devait revoir à la baisse son ambition de mettre en place une série de trains supplémentaires d’ici la fin de l’année. Treize des quinze projets seront reportés. La raison en est qu’il n’a pas été possible de trouver suffisamment de conducteurs. Le ministre avait demandé l’annulation de la décision, mais en vain. Le conseil d’administration a pris la décision par consensus.

Le ministre démissionnaire a répété mercredi en commission à la Chambre que l’élargissement de l’offre de la SNCB n’était pas tombé du ciel ou n’avait pas été décidé unilatéralement. Et qu’en outre, il n’y avait jamais eu autant de moyens supplémentaires injectés dans la société. « J’attends de la SNCB qu’elle mette tout en œuvre pour respecter ses engagements », a-t-il souligné.

Le ministre Ecolo n’a guère été soutenu que par son groupe. Les autres partis ont affiché leur compréhension à l’égard d’une décision qui, selon eux, n’est pas tombée du ciel mais témoigne d’un certain réalisme. « Vous êtes le seul que j’ai entendu s’opposer à cette décision », a lancé Joris Vandenbroucke (Vooruit). « Cessez de vous opposer à cette décision ».

« Je considère que c’est un report en temps et je préfère un report – en cela je soutiens la décision du conseil d’administration – pour que cela puisse fonctionner lorsque réellement le service sera opérationnel, c’est-à-dire qu’il disposera des personnes nécessaires pour le faire fonctionner. Car, heureusement, aujourd’hui encore, nous avons besoin de conducteurs et de personnel pour faire fonctionner les trains », a fait remarquer Jean-Luc Crucke (Les Engagés).

« Mon seul et unique point est d’éviter un enterrement de première classe des ambitions qui figurent dans les contrats que nous avons signés et par rapport auxquels nous avons apporté tous les moyens », a répondu Gilkinet. Le ministre dispose de 10 jours pour se prononcer sur le recours du commissaire du gouvernement avec le soutien juridique du SPF Mobilité.

En attendant, la décision est en suspens. « J’entends poursuivre le dialogue avec la SNCB sur ce dossier, comme je l’ai fait depuis le début de la législature », a-t-il affirmé. Par ailleurs, le nombre de conducteurs de train est passé de 3077 fin 2022 à 3160 mi-2024.

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