Deux voitures impliquées dans un accident de la route.
Les accidents de la route sont toujours trop nombreux sur les routes belges.

Un accident toutes les 15 minutes en Belgique : voici les zones les plus à risque (carte)

Thomas Bernard
Thomas Bernard Journaliste et éditeur multimédia au Vif

Les statistiques officielles des accidents de la route montrent une hausse sensible en 2022 par rapport aux deux années précédentes, en lien avec la fin de la période Covid en Belgique et la reprise d’une mobilité plus libre. L’an passé, 37.643 accidents ont été enregistrés, faisant 540 morts et 3.400 blessés graves.

Ce 19 novembre, journée mondiale du souvenir des victimes de la route, a été l’occasion de rappeler à quel point les accidents sont encore trop nombreux en Belgique. Avec 540 victimes, décédées dans les 30 jours après un accident, il reste du chemin pour tendre vers l’objectif de zéro décès sur la route d’ici 2050. Un objectif martelé par Georges Gilkinet, ministre fédéral de la Mobilité, lors de la présentation du plan « All for Zero ».

Un accident de la route avec lésions corporelles se produit environ toutes les 15 minutes sur le territoire belge. Certaines zones sont clairement marquées, notamment près des grandes villes, comme le montre cette carte des accidents de 2017 à 2022. Bruxelles, Charleroi, Liège, Anvers, Gand… des villes où se concentrent la population, la circulation, les voitures. Et donc les probabilités d’être impliqué dans un accident.

La carte des zones accidentogènes

«Ces lieux connaissent une densité de trafic plus importante et différents types d’usagers de la route s’y rencontrent, analyse Benoît Godart, porte-parole de Vias (ex-Institut belge pour la sécurité routière). La probabilité d’être impliqué dans un accident dans ces zones urbaines est donc forcément plus grande».

17% des accidents mortels sur autoroute

Le détail des zones accidentogènes laisse apparaître les différences entre plusieurs facteurs. Par exemple, les types de route : plus de 51 % des accidents avec tués se produisent sur des chaussées régionales, environ 17 % sur autoroute et le restant, près d’un sur trois, sur des routes communales.

«L’environnement autoroutier est globalement plus « sûr » que d’autres. Certaines routes régionales sont par exemple bordées d’arbres. En cas d’erreur du conducteur, les conséquences sont forcément plus dramatiques. Les accidents frontaux sont également impossibles sur autoroute, au contraire de certaines nationales», complète notre intervenant.

La vitesse, première cause

Quelque 6.000 accidents avec lésions corporelles environ se sont produits sur chaussée humide, sans forcément qu’il pleuve à ce moment-là. Une immense majorité, plus de 23.000, sur route sèche.

Les heures des accidents affichent deux pics, aux heures de pointe du matin et du soir. En isolant les accidents mortels, la période de minuit à 5 heures du matin est plus à risque.

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«Toutes conditions confondues, la vitesse excessive ou inadaptée reste la première cause des collisions mortelles, pour près d’un accident sur trois. L’alcool est également une source majeure de préoccupation et la distraction au volant prend de l’ampleur», déplore Benoît Godart.

Les cyclistes, désormais plus nombreux sur les routes, et les utilisateurs de trottinettes électriques représentent également une part de plus en plus importante parmi les victimes, comme le rappelait Vias dans son baromètre annuel.

Des chiffres qui doivent interpeller et rappeler qu’un accident peut arriver à tout moment et à n’importe qui. Vias rappelle d’ailleurs qu’une victime hospitalisée sur six subira durant des années les conséquences de son accident de la route. Un conducteur averti…

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