La ponctualité des trains sous la barre des 90% pour 2022, « insatisfaisant » juge Georges Gilkinet
La ponctualité des trains a plongé sous les 90% l’année dernière, pour la première fois depuis 2018, ressort-il des chiffres publiés vendredi sur le site web Open Data d’Infrabel, gestionnaire de l’infrastructure ferroviaire.
signifie que plus d’un train sur 10 avait au moins 6 minutes de retard à l’arrivée. Plus de 44.000 trajets ont par ailleurs été annulés l’an dernier. C’est donc au mois de décembre 2022 que la ponctualité a été la moins bonne (84,8%).
Le mois de janvier 2022 a été le meilleur de l’année (93,6%). Le mois de décembre est également celui où l’on a enregistré le plus grand nombre de trains supprimés (5.665, soit 5,7% de l’ensemble des trains). Le mois d’août est celui qui a connu le moins de suppressions (2.563, 2,7%).
Selon les données du site Open Data, 40,8% des retards sont attribués à des tiers, 34,8% à la SNCB, 20,2% à Infrabel et 3,9% à d’autres opérateurs. En décembre 2022, 47,3% des retards ont été attribués à la SNCB. En février, le réseau ferroviaire a été particulièrement touché par la tempête Eunice qui avait balayé la Belgique.
Pour la seule journée du 18 février, 24.311 minutes de retard ont été enregistrées. Par ailleurs, 4.121 trains ont été supprimés ce mois-là, soir 4,5% de l’ensemble des trains.
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« Insatisfaisant »
Pour le ministre fédéral de la Mobilité, Georges Gilkinet (Ecolo), ces résultats ne sont pas satisfaisants, même s’ils sont en partie imputables à des événements sur lesquels la SNCB et Infrabel n’ont pas prise, reconnaît-il.
Face à ce constat, le ministre pointe vendredi une série de mesures qui ont été prises par le passé pour améliorer la ponctualité des trains: des engagements plus rapides, des changements dans la gestion du trafic, la stabilisation de l’offre de trains, la commande de nouveaux matériels et des investissements dans le réseau ferré.
Selon lui, des mesures sur le long terme doivent également à contribuer à améliorer la situation. « A long terme, les nouveaux contrats entre les sociétés ferroviaires et le refinancement qui y est associé pour les dix prochaines années devront contribuer à l’amélioration structurelle de la fiabilité du service grâce à un meilleur réseau et le renouvellement de la moitié du matériel roulant ».
Dans ces futurs contrats, le financement de la SNCB et d’Infrabel dépendra partiellement de la concrétisation des objectifs fixés par le gouvernement, notamment en termes de ponctualité, selon le ministre.