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Près de 80% des automobilistes ne peuvent s’empêcher d’utiliser leur téléphone au volant

Selon une enquête de l’Agence wallonne de la sécurité routière, la nanophobie (la peur de se retrouver sans téléphone) au volant touche 7 automobilistes wallons sur dix. L’utilisation du téléphone en conduisant augmente pourtant le risque d’accident.

En Wallonie, près de 8 automobilistes sur 10 (77%) admettent ne pas parvenir à résister à la tentation d’utiliser leur téléphone au volant, selon les résultats d’une enquête de l’Agence wallonne de la sécurité routière (AWSR) publiés jeudi. La nomophobie, c’est-à-dire la peur panique de se retrouver sans téléphone portable, qui se manifeste par un besoin irrésistible de le consulter en permanence, touche, elle, environ sept automobilistes wallons sur dix (68%).

Plus de la moitié des quelque 1.000 personnes sondées (57%) déclarent ainsi ressentir le besoin d’être joignables en permanence et un tiers (34%) avoue ne pas pouvoir passer une heure sans consulter ses messages ou surfer sur internet. Or ces accros du téléphone déclarent plus souvent l’utiliser en conduisant. Un comportement qui peut avoir de graves conséquences.

Téléphoner au volant multiplie par 5 le risque d’accident

En Wallonie, chaque semaine, en moyenne 16 accidents avec tués ou blessés sont causés par l’utilisation du téléphone au volant, rappelle l’AWSR jeudi à l’occasion de la journée mondiale sans téléphone portable. Sans surprise, c’est pour passer ou répondre à des appels que les conducteurs utilisent le plus leur téléphone au volant (6 automobilistes sur 10). Or, téléphoner en conduisant est une distraction qui multiplie déjà par 5 le risque d’accident, souligne l’Agence wallonne. 

Un Wallon sur quatre (23%) avoue en outre écrire en conduisant (SMS, emails, commentaires sur les réseaux sociaux…) et 30% reconnaissent qu’il leur arrive aussi de lire sur leur écran. Des distractions qui peuvent augmenter jusqu’à 10 fois le risque d’accident. Les appels vidéo sont, quant à eux, de plus en plus fréquents, avec près d’un conducteur sur cinq (18%) qui admet qu’il lui arrive d’y participer en conduisant.

Hyperconnectés, les conducteurs âgés de 18 à 34 ans sont ceux qui utilisent le plus leur téléphone au volant, quelle qu’en soit la raison, analyse l’AWSR. Ils sont même deux fois plus nombreux que les automobilistes plus âgés à écrire sur leur téléphone en conduisant (41% contre 15% des 35 ans et plus) et à participer à des appels vidéo (32% contre 12%).

Face à ces constats, l’AWSR recommande de préparer ses trajets à l’avance, de régler son GPS avant de démarrer, d’utiliser le mode « ne pas déranger » de son téléphone et d’opter pour un mode mains libres en cas d’urgence.

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