Pourquoi la SNCB va revoir à la baisse ses ambitions d’une offre élargie
Quasi tous les projets de la SNCB en cours ont été reportés, mettant ainsi grandement à mal l’objectif d’avoir 10% de trains en plus d’ici 2032. Un coup dur qui ne serait pas lié à des raisons matérielles.
La SNCB devait d’ici la fin de l’année ajouter des trains supplémentaires, mais la société ferroviaire doit revoir ses ambitions à la baisse à cause de la pénurie de personnel, rapporte jeudi De Standaard.
Seuls deux projets laissés intacts
D’ici 2032, la SNCB compte faire circuler 10% de trains de plus et transporter 30% de passagers supplémentaires. Dans cet objectif, il devrait déjà y avoir 2.000 trains de plus par semaine d’ici fin 2026, couvrant 7,4% de kilomètres de plus. Il s’agit surtout d’élargir l’offre dans les grandes villes et d’assurer davantage de liaisons les weekends.
Mais dans des documents consultés par De Standaard, il semble que le transporteur va devoir lever le pied sur ses ambitions. Treize des quinze projets qui devaient être lancés cette année ont été reportés. Il s’agit surtout des trains en soirée les vendredi et samedi soir à Bruxelles et Anvers, et des trains supplémentaires le weekend de Bruxelles à Charleroi, Louvain et Liège, entre autres. La SNCB va toutefois de l’avant avec des adaptations limitées, comme pour les trains L près de Mons.
La SNCB explique la situation par une pénurie de main d’œuvre: «En dépit de larges efforts pour recruter dans un marché de l’emploi compliqué – surtout en Flandre et à Bruxelles – il n’y aura pas assez de conducteurs de trains en décembre 2024 pour mettre en œuvre le plan transport envisagé», assure le transporteur. Les documents font état de taux d’absence plus élevés que prévu, de moins de réussites dans la formation de conducteur de train et d’un plus grand nombre d’abandon prématuré de la part des candidats.