
Nouvelle grève à la SNCB : à quoi s’attendre cette semaine ?
La SNCB fait face à une nouvelle vague de grèves qui complexifie la situation pour les usagers. À l’initiative du syndicat Metisp Protect, une grève d’une semaine débutera ce dimanche 23 mars et se poursuivra jusqu’au 30 mars.
Mon train va-t-il rouler aujourd’hui ? C’est à y perdre son latin. Les usagers de la SNCB ne savent plus à quel sein se vouer dans leurs déplacements. Les grèves s’accumulent et la situation se complique à chaque nouvelle annonce des différents syndicats.
À l’initiative du syndicat Metisp Protect, une grève d’une semaine débutera ce dimanche 23 mars à 22h et se poursuivra jusqu’au 30 mars.
Dimanche soir, presque tous les trains P, permettant aux étudiants de rejoindre des villes comme Bruxelles, Louvain-la-Neuve et Liège, circuleront normalement. En effet, la plupart de ces trains partiront et arriveront à destination avant le début de l’action de grève, et ne seront dès lors pas concernés.
Lundi, deux trains IC sur trois et trois trains L/S sur cinq rouleront. En revanche, peu de trains P rouleront (1 sur 5). Il s’agit des trains qui circulent habituellement pendant les heures de pointe du matin et du soir.
Mardi
Sept trains IC sur dix, deux trains L/S sur trois et un train P sur cinq rouleront mardi, indique dimanche la SNCB. Le trafic ferroviaire sera ainsi plus important que lundi.
Bien planifier son trajet
La SNCB conseille à ses voyageurs de bien préparer leurs trajets en consultant régulièrement le planificateur de voyages en ligne. Dès dimanche matin, celui-ci indiquera le service alternatif pour la journée de lundi. Il en sera de même pour les jours suivants : le planificateur de voyages sera systématiquement mis à jour la veille de chaque jour de grève.
Cette grève s’inscrit dans les nombreuses actions syndicales organisées ces dernières semaines, en protestation contre, notamment, la réforme du régime des pensions pour les cheminots.
Protester contre le relèvement de l’âge de la retraite
Les mouvements sociaux se sont intensifié depuis plusieurs semaines à la SNCB. Une grève de neuf jours, du 21 février au 2 mars, a déjà eu lieu, marquant la plus longue interruption de service ferroviaire de ce siècle. En avril, les syndicats prévoient des grèves tournantes tous les mardis, impliquant deux districts sur cinq à chaque fois, sauf le 29 avril, où tout le réseau pourrait être paralysé. Par ailleurs, le SACT prévoit six jours de grève consécutifs en avril, suivis de deux semaines de grève par mois les mois suivants, ainsi que des grèves les week-ends durant les vacances.
Ces actions visent à protester contre les mesures gouvernementales, notamment le relèvement de l’âge de la retraite des cheminots de 55 à 67 ans, ainsi que la remise en cause de HR-Rail et l’introduction de trains sans accompagnateur. Les syndicats craignent que ces mesures nuisent à l’attractivité des métiers du rail et aggravent les difficultés de recrutement. Malgré l’ampleur du mouvement, des discussions entre les syndicats pourraient avoir lieu pour tenter d’harmoniser les actions et limiter les perturbations pour les voyageurs.