Les vols de nuit interdits à Zaventem? « Bruxelles ne doit pas devenir la poubelle sonore de l’Europe », lance Georges Gilkinet (Ecolo)

Des avancées sont possibles dans le dossier des nuisances sonores dues aux avions autour de Brussels Airport et il faut les mettre en oeuvre au plus vite. C’est en ces termes qu’a réagi le ministre fédéral de la Mobilité Georges Gilkinet (Ecolo) à la recommandation du Conseil supérieur de la Santé d’y interdire les vols de nuit entre 23h00 et 7h00. « Bruxelles ne doit pas devenir la poubelle sonore de l’Europe! », a-t-il lancé.

Outre cette interdiction nocturne, l’instance préconise également une limitation des vols durant les heures de pointe. La pollution sonore due aux avions peut en effet entraîner des troubles du sommeil, des difficultés d’apprentissage, de l’hypertension et de la dépression, justifie le Conseil supérieur de la Santé.

Les émissions dues au trafic aérien ont en outre globalement des effets négatifs sur la santé. « Les conclusions du Conseil ne laissent aucun doute: les nuisances sonores et la pollution de l’air des activités aériennes ont un impact plus que significatif sur la santé des personnes survolées, d’autant plus en fonction des heures de la journée », relève Georges Gilkinet.

Selon lui, les recommandations émises vont dans le sens des mesures qu’il a mises l’an dernier sur la table du gouvernement fédéral. Le ministre de la Mobilité avait alors proposé de revoir le système dit des « quota counts » (QC), soit le niveau de bruit maximum autorisé pour chaque avion à l’atterrissage ou au décollage. Des normes qui n’ont plus été révisées depuis 2009. Cette révision vise une réduction totale du niveau de bruit de 20%, en particulier aux heures les plus sensibles. 

Zaventem Bruxelles vols de nuit
Brussels Airport.

L’écologiste avait alors également soutenu une interdiction des vols de nuit, qui fait actuellement l’objet d’une étude socio-économique préalable, précise-t-il. « Des solutions concrètes sont à présent sur la table, conçues pour privilégier la qualité de vie et la santé des habitants, qu’ils soient flamands, wallons ou bruxellois, tout en permettant la durabilité des activités de l’aéroport », estime le ministre. Il appelle chaque partie à ce dossier à maintenant suivre le plus rapidement la voie qu’il a proposée, « dans l’intérêt général des populations survolées et de la santé ».

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