Les taxis de rue manifestent ce jeudi devant Uber, la FGTB et le Parlement bruxellois
Les taxis de rue bruxellois veulent faire entendre leur colère ce 14 novembre en portant plusieurs revendications sur leurs conditions de travail.
Les taxis de rue bruxellois se rassembleront ce jeudi pour une manifestation, rappelle mercredi l’ABCL (Association belge des chauffeurs limousine), qui réclame de meilleures conditions de travail de la part d’Uber. Le secteur appelle également les parlementaires à réguler davantage ces conditions et à reporter la date de l’électrification du secteur prévue en janvier prochain.
Plusieurs dossiers suscitent la colère des taxis de rue
Dès 9h00, les chauffeurs se rassembleront devant les bureaux de Uber, à Etterbeek, avant de se diriger vers la place Poelaert. Vers 11h30, ils démarreront à pied vers les locaux de la FGTB et rejoindront ensuite le Parlement bruxellois aux alentours de 13h00. Ils rejoindront la place Poelaert entre 14h00 et 15h00, où ils récupéreront leurs véhicules.
Plusieurs revendications sont portées par les chauffeurs à l’égard d’Uber, à commencer par la réduction des commissions perçues par la plateforme. «Sans notre accord, Uber a décidé d’augmenter le plafond des commissions au-delà des 25% – ce qui était déjà très élevé», déplore le président de l’ABCL, Jean-Paul Mbenti. Les chauffeurs exigent aussi la fin du système «TripRadar» (qui attribue les courses à plusieurs chauffeurs en même temps, créant une «compétition accrue» et une baisse de leurs revenus) et des blocages arbitraires de comptes de chauffeurs sans discussion préalable.
Pointant une difficulté évidente de rentabilité, le secteur des taxis de rue exhorte les parlementaires bruxellois à réviser certains points de l’ordonnance de 2022. «Comme un meilleur prix net à la course, la possibilité d’utiliser les sites propres (jusqu’ici réservés aux taxis de station) ou encore l’opportunité de revendre notre licence», détaille Jean-Paul Mbenti.
Ils demandent en outre aux parlementaires de plafonner les commissions Uber, et de reporter l’électrification du secteur, pour l’instant prévue dès le 1er janvier 2025. «Nous ne sommes pas opposés au fait de passer à l’électrique, mais avec les difficultés de rentabilité que nous connaissons, ce délai est trop court. Il nous faut davantage de temps pour nous y préparer», conclut le président de l’ABCL.