Le service UberX sera disponible dans l'ensemble de la Wallonie, et dès lors du pays, à partir du 1er décembre. © Getty

La plateforme Uber sera bientôt disponible partout en Belgique: « Une alternative pratique »

Uber sera disponible dans l’ensemble de la Wallonie, et donc de la Belgique, à partir du 1er décembre.

Le service UberX sera disponible dans l’ensemble de la Wallonie, et dès lors du pays, à partir du 1er décembre, annonce mardi la plateforme américaine de véhicules de tourisme avec chauffeur. Ce déploiement est une conséquence de l’entrée en vigueur de la nouvelle réglementation taxi en Région wallonne à compter de cette date.

En février dernier, Uber avait déjà annoncé le lancement de son produit UberTaxi, réservé aux seuls taxis de station, à Mons, Liège, Namur et Charleroi. C’était le seul produit que pouvait lancer la plateforme américaine, étant donné la stricte législation en vigueur au sud du pays. Les prix sont en effet fixés via le taximètre et étaient assez élevés, ce qui privait une partie de la population de ce service, selon le constat de Laurent Slits, le directeur d’Uber en Belgique.

Mais une réforme longuement attendue entrera en vigueur le 1er décembre, permettant l’extension du service UberX, déjà actif à Bruxelles et en Flandre, à l’ensemble du territoire wallon. L’application sera ouverte à tous les chauffeurs disposant d’une licence de taxi de rue ou de station.

Le texte donne un statut clair aux plateformes comme Uber. Elle crée en outre un type de licence supplémentaire, pour les taxis de rue, comme c’est déjà le cas à Bruxelles et en Flandre, ce qui devrait faire augmenter le nombre de chauffeurs disponibles dans l’application, prédit Laurent Slits.

Les prix vont, quant à eux, être « flexibilisés, et non libéralisés » (comme en Flandre, NDLR), selon les termes du directeur d’Uber en Belgique, ce qui permettra des prix inférieurs que ceux via un taximètre. Ils seront environ 50% moins élevés qu’actuellement et seront connus à l’avance, avant que la course ne débute. Cela devrait entraîner une meilleure popularité du service et donc des revenus en progression pour les chauffeurs.

La commission que perçoit Uber sur chaque course, qui est d’ordinaire de 25% en moyenne, ne sera que de 5% dans un premier temps, puis augmentera progressivement.

Le lancement d’UberTaxi avait suscité l’enthousiasme des chauffeurs de taxi des grandes villes wallonnes concernées mais aussi des utilisateurs, d’après Laurent Slits, qui n’en espère pas moins avec ce nouveau produit.

« L’arrivée d’UberX en Wallonie va permettre aux chauffeurs wallons de toucher un vaste réseau de passagers, d’augmenter leurs opportunités de revenus et de bénéficier d’une flexibilité leur permettant de choisir si, quand et où ils souhaitent travailler », appuie Uber.

Avec cette expansion, Uber sera « disponible dans l’ensemble du pays, offrant aux utilisateurs une alternative pratique à la voiture individuelle. Cette expansion souligne le potentiel des services de mobilité partagée pour combler les déficits en matière de transport, notamment dans les zones les moins bien desservies. »

S’il est emballé par la réforme wallonne et le lancement d’UberX qu’elle permet, le directeur de la plateforme en Belgique estime cependant que le texte n’est pas parfait. Il regrette ainsi notamment que les quelque 250 licences des chauffeurs restent communales, empêchant un chauffeur d’une commune donnée de prendre en charge un passager dans une autre commune, ce qui l’obligera à revenir à vide dans sa commune d’activité. La Flandre et la Région bruxellois ont, elles, opté pour une licence régionale.

Il espère que les dispositions posant encore problème, dont celle d’un prix réglementé, pourront évoluer à l’avenir.

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