Gilkinet annule la décision de la SNCB de reporter l’extension de son offre
Le ministre fédéral de la Mobilité Georges Gilkinet a annulé la décision du conseil d’administration de la SNCB de reporter l’extension de son offre de trains. Le cabinet du ministre Ecolo n’a ni confirmé, ni infirmé cette information, disant poursuivre le dialogue avec la SNCB. Il ne fait pas « d’autre commentaire à ce stade afin de permettre aux discussions de se poursuivre dans la sérénité ».
D’ici 2032, la compagnie ferroviaire souhaite attirer 30% de voyageurs supplémentaires. Le timing et le financement des plans ont déjà été convenus entre la SNCB et les autorités. Mais selon la direction, le scénario sera difficile à réaliser en raison de la pénurie de conducteurs de trains notamment. Le ministre Gilkinet avait cependant appelé la SNCB à ne pas revenir sur ce timing, sans quoi elle pourrait perdre des subsides. Selon De Standaard, le ministre a récemment annulé la décision du conseil d’administration de la compagnie de postposer l’extension de l’offre. Certains évoquent une décision purement technique, bien qu’il soit rare qu’un ministre sortant revoie une telle décision stratégique, quelque mois avant son entrée en vigueur. La balle est dans le camp de la SNCB, selon le quotidien.
Le dialogue se poursuit
Dans une réaction envoyée samedi soir, le cabinet du ministre précise que « le dialogue se poursuit avec la SNCB afin d’assurer la conformité de ses choix en matière de plan de transport avec les obligations et engagements prévus par le contrat de service public, ainsi que dans le respect des législations belges et européennes ». Dans un communiqué diffusé dimanche, la CGSP-Cheminots s’interroge sur « la valeur-ajoutée » de la décision du ministre. « Tous les besoins en personnel ne sont pas rencontrés. A titre d’exemple, à ce jour, sur les 400 recrutements de conducteurs de train prévus en 2024, seuls environ 320 sont réalisés.
Pour 2025, il est déjà prévu de poursuivre ces efforts et les recrutements ont également été estimés à 400 conducteurs. Parallèlement, nous assistons à une attrition soutenue (démissions, échecs de formation ou départ à la retraite) qui atténue les effets positifs des recrutements », indique le syndicat socialiste. « Actuellement, les conditions ne sont pas réunies pour envisager, raisonnablement, les extensions du plan de transport qui doivent par conséquent être reportées », conclut le président Pierre Lejeune.