Pour les syndicats policiers, le plan d’actions décrété pour améliorer la sécurité et la propreté autour de la gare du Midi doit être élargi.

« En nettoyant Bruxelles-Midi, on risque de déplacer le problème ailleurs », s’inquiètent les syndicats policiers

Pour les syndicats policiers, le plan d’actions décrété pour améliorer la sécurité et la propreté autour de la gare du Midi doit être élargi.

La semaine dernière, sous la coordination du Centre de crise National (NCCN), les pouvoirs publics fédéraux, régionaux et communaux se sont accordés avec la SNCB sur un plan d’actions en vue d’améliorer la sécurité et la propreté dans la gare du Midi. L’accueil est cependant mitigé du côté des syndicats policiers, qui espèrent que les efforts ne vont pas s’arrêter là.

Le plan d’actions comprend 22 mesures, parmi lesquelles la création d’un commissariat de police dans la gare de Bruxelles-Midi ou à proximité immédiate, ainsi que l’interdiction de consommer de l’alcool sur le site.

Si Vincent Houssin, vice-président du syndicat VSOA/SLFP-Police, salue l’initiative de la ministre de l’intérieur Annelies Verlinden (CD&V) et l’élaboration de ce plan, il se montre plutôt sceptique quant à sa mise en oeuvre. « La police est désargentée et des problèmes ont été négligés pendant des années », affirme-t-il pointant les mauvaises conditions de travail des agents.

Tout comme son homologue du SNPS, Carlo Medo, M. Houssin s’inquiète de l’impact des mesures sur la criminalité à Bruxelles. « En nettoyant Bruxelles-Midi, on risque de déplacer le problème ailleurs », déclare-t-il. « Il y a d’autres gares problématiques en Belgique. Cela fait des années que l’on entend dire que la situation à Bruxelles-Nord est invivable. L’année dernière encore, un collègue y a été poignardé à mort, mais cela n’a pas changé grand-chose ».

« Nous avons besoin de plus de ressources, d’infrastructures et de personnel« , martèle le syndicaliste. « Les grandes gares n’intègrent pas de commissariat de police en leur sein, c’est scandaleux, et le déficit en personnel s’élève à au moins 2.500 personnes. Les objectifs de recrutement ne sont (décidément) pas atteints ».

Interrogé sur les relations qu’entretiennent les syndicats avec le ministre de la justice Vincent Van Quickenborne (Open VLD), M. Houssin a répondu lapidairement qu’elles s’étaient « complètement détériorées ». « Et Cela n’a rien à voir avec le ‘pipigate’. En négociant un accord, en le cosignant et en le reniant ensuite, il a poignardé la police dans le dos », a-t-il ponctué

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