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Code de la route: le couloir de secours trop peu appliqué

Une enquête de Touring montre qu’après deux ans d’application, les automobilistes sont encore nombreux à ne pas s’écarter spontanément pour respecter le couloir de secours.

L’organisation de mobilité Touring appelle les autorités à informer davantage les automobilistes sur le système du couloir de secours. La mesure a été introduite il y a deux ans dans le code de la route belge mais reste encore souvent méconnue des usagers.

Le couloir de secours est une mesure visant à faciliter l’arrivée des secours sur les lieux d’un accident. Le principe est simple: les automobilistes doivent libérer le passage en s’écartant les uns des autres dès qu’ils entendent la sirène des services d’urgence. Or, une enquête de Touring montre qu’après deux ans d’application, la mesure n’a toujours pas été adoptée et que bon nombre de conducteurs n’ont pas encore le réflexe de s’écarter spontanément.

L’association de défense des automobilistes estime dès lors opportun d’en rappeler la règle. « Tous les usagers de la route doivent obligatoirement et en permanence libérer une voie de passage et ce, même si aucun véhicule de secours n’approche, afin de maintenir un espace libre à tout moment », en cas de ralentissement ou d’embouteillage, indique Touring.

« Ainsi, lorsque le trafic est dense ou à l’arrêt, le code de la route précise que sur une chaussée comportant deux bandes de circulation – ou plus – dans le même sens, les conducteurs qui circulent sur la bande de gauche serrent à gauche tandis que ceux qui circulent sur les autres bandes serrent à droite, de manière à créer un couloir de secours entre la bande de gauche et les autres », explique l’association.

« Cette règle sera d’autant plus performante pour les services de secours si elle est suivie par tous les usagers, sans exception », insiste Touring, qui préconise dès lors de renforcer la signalisation à cet égard. L’association appelle également à mieux informer les conducteurs étrangers, « car la Belgique est un pays de transit, par lequel passe une grande partie du trafic étranger ». 

Une règle à aborder durant l’apprentissage

Touring plaide par ailleurs pour que le principe du couloir de secours soit abordé durant les formations théoriques à la conduite. Enfin, Touring demande aux gouvernements qu’ils s’assurent que les routes soient suffisamment larges pour permettre de libérer un couloir de secours, ce qui n’est pas toujours le cas. « De fréquents rappels de la règle du couloir de secours s’affichent sur les panneaux dynamiques des tunnels de la petite ceinture à Bruxelles, alors que l’espace y est insuffisant pour le faire », pointe Touring. 

L’organisation rappelle que tout conducteur qui empêche le passage d’un véhicule prioritaire utilisant sa sirène est passible d’une amende de 174 euros, tandis que l’automobiliste qui ne se rabat pas sur le côté en cas d’embouteillage risque, lui, une amende de 58 euros.

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