Volkswagen T-Cross: le faux frère !

C’est le dernier-né des SUV VW. Il se place au bas de la gamme, sous les T-Roc et Tiguan. Ce SUV de poche mesure 4,11 mètres de long, soit seulement 5 cm de plus qu’une Polo. Mais il assied ses passagers en hauteur.

A l’avant, certains plastiques manquent de finesse, mais la largeur de l’habitacle et les assises rehaussées offrent une belle sensation d’espace. On apprécie aussi les nombreux rangements, ainsi que la banquette arrière coulissante, permettant de jongler entre habitabilité et volume de coffre. La soute est même plus vaste que celle d’une VW Golf, pourtant plus longue ! Et on peut abaisser le dossier avant droit pour le transport de longs objets.

Pour animer ce petit SUV, on trouve des moteurs à essence (1.0 TSI de 95 ou 115 ch) et diesel (1.6 TDI de 95 ch). Le diesel se montre volontaire en conduite courante, mais manque d’allonge lorsque le rythme s’accélère. Ce moteur est assez bruyant, mais on salue sa sobriété : il a réclamé à peine plus de cinq litres pour 100 km lors de notre essai, mené essentiellement sur des grands axes, où le T-Cross souffre d’une insonorisation assez légère (bruits de vent et de roulement).

Ce SUV préfère la ville et les parcours périurbains, pour lesquels le moteur à essence est mieux adapté, bien qu’il soit un peu plus gourmand (comptez un bon litre de carburant en plus tous les 100 kilomètres). Dans la cité, on apprécie la maniabilité et la position de conduite dominante du modèle. Mais il faudra s’accommoder d’une suspension assez ferme. Et la boîte robotisée optionnelle se fait parfois hésitante. Uniquement mû par ses roues avant, le T-Cross affiche une tenue de route efficace et sûre, mais pas vraiment joueuse. Un comportement sage et sérieux, à l’image de l’esprit général de l’engin.

Un modèle, aussi, qui a des airs de faux frère, car le T-Cross a de quoi faire de l’ombre à son aîné, le T-Roc, qui est plus cher sans être fondamentalement plus pratique à l’usage…

Par Olivier Maloteaux.